Crash A320: la boîte noire, endommagée, est arrivée à Paris

  • L'accès au lieu du crash de l'Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings, bloqué par les gendarmes le 25 mars 2015 au Vernet
    L'accès au lieu du crash de l'Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings, bloqué par les gendarmes le 25 mars 2015 au Vernet AFP - Anne-Christine Poujoulat
  • Les boîtes noires ou enregistreurs de vol
    Les boîtes noires ou enregistreurs de vol AFP - S.Ramis/S.Rose, -
  • Capture d'écran d'une vidéo AFP TV montrant un débris de l'avion A320 qui s'est écrasé le 24 mars 2015 près de Seyne-les-Alpes
    Capture d'écran d'une vidéo AFP TV montrant un débris de l'avion A320 qui s'est écrasé le 24 mars 2015 près de Seyne-les-Alpes AFP - Denis Bois
  • Des journalistes près du lieu du crash de l'A320 le 25 mars 2015 à Seyne-les-Alpes
    Des journalistes près du lieu du crash de l'A320 le 25 mars 2015 à Seyne-les-Alpes AFP - Boris Horvat
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Centre Presse Aveyron

La boîte noire retrouvée endommagée mardi sur le site de l'accident de l'Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings, qui a enregistré tous les sons et conversations du cockpit, est arrivée mercredi matin à Paris, a annoncé le secrétaire d'Etat aux Transports.

Le Cockpit voice recorder "est arrivé à Paris" et "son exploitation commencera dès ce (mercredi) matin", a indiqué Alain Vidalies, interrogé sur Europe 1.

Plus tôt dans la matinée, une source proche du dossier avait précisé que la boîte noire retrouvée mardi était celle enregistrant les sons du cockpit, la seconde boite noire dit FDR (Flight Data Recorder) enregistrant les données du vol est toujours recherchée.

Le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) "a reçu cette boîte, endommagée, mais on pense qu'elle sera exploitable. En deux temps probablement. S'il y a des voix, (ce sera) assez rapidement. Ensuite, s'il s'agit d'analyser les sons, ça peut demander plusieurs semaines, mais c'est un travail qui va peut-être nous donner l'explication", a poursuivi M. Vidalies.

Cette analyse concernera "dans un premier temps les voix humaines, c'est-à-dire les conversations", a souligné le secrétaire d'Etat.

"Mais même s'il n'y a pas de conversation dans le dernière demi-heure, il peut y avoir ensuite un travail sur les bruits à l'intérieur du cockpit", a-t-il ajouté, précisant que "le silence et surtout les bruits (...) peuvent révéler l'utilisation de tel ou tel appareil dans le cockpit. Mais là, c'est un travail de plusieurs semaines, voire plusieurs mois".

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a également indiqué sur RTL que la boîte noire retrouvée était "endommagée mais exploitable". "Il va falloir la reconstituer pour pouvoir l'exploiter dans les heures qui viennent", selon le ministre.

Les "boîtes noires" révèlent des informations cruciales et des axes d'enquêtes pour déterminer les causes d'un accident aérien.

Toutes les pistes sont envisagées et celle terroriste n'est pas privilégiée, ont indiqué successivement Bernard Cazeneuve, la ministre de l'Ecologie, en charge des Transports Ségolène Royal et son secrétaire d'Etat Alain Vidalies, interrogés dans différents médias.

La durée pour décrypter une boîte noire est très variable selon son état. Dans le cas de l'accident du Rio-Paris, il avait fallu 48 heures aux enquêteurs du BEA. Dans celui de l'accident de la Yemenia au large des Comores en 2009, deux semaines avaient été nécessaires, les données ayant été endommagées.

Si le CVR, l'enregistreur de vol "phonique" est bien exploitable malgré son état, il permettra d'entendre les conversations entre le commandant de bord et le pilote, mais aussi tous les sons et annonces entendus dans la cabine de pilotage, les alarmes qui ont pu éventuellement retentir.

Une analyse acoustique poussée permettrait aussi de connaître par exemple le régime des moteurs. Mais seule l'exploitation des deux enregistreurs donnera la possibilité de comprendre avec certitude les circonstances exactes de l'accident car le FDR enregistre lui, seconde par seconde, tous les paramètres sur une durée de 25 heures de vol (vitesse, altitude, trajectoire, etc.).

Le BEA, chargé de l'enquête de sécurité technique, doit tenir une conférence de presse à son siège mercredi à 16H00 (15H00 GMT) au Bourget (Seine-Saint-Denis), en banlieue parisienne.

Une gigantesque et périlleuse opération de recherche reprend mercredi pour tenter de retrouver en pleine montagne les restes des victimes de ce crash.

L'Airbus A320 de la compagnie allemande Germanwings, filiale low cost de Lufthansa, s'est écrasé mardi dans le sud des Alpes pour des raisons inexpliquées. L'avion devait relier Barcelone (Espagne) à Düsseldorf (Allemagne) avec 144 passagers à bord, en majorité allemands et espagnols, et six membres d'équipage.

Source : AFP

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