Malgré les handicaps, la forêt aveyronnaise porteuse d’atouts

La forêt aveyronnaise jouit d’un potentiel certain, mais présente plusieurs handicaps. Avec près de 56 000 propriétaires forestiers, pour un parc de 240 000 hectares, la principale difficulté pour le syndicat des Forestiers privés de l’Aveyron est de se faire connaître pour « développer et optimiser l’exploitation des parcelles ».

Clotilde Ripoull, présidente du syndicat, appelle d’une part les propriétaires de forêts à souscrire à une assurance (moins onéreuse en se rapprochant du syndicat) : « On peut se retourner contre vous si un accident se passe sur votre parcelle.»

Surtout, les propriétaires doivent, d’autre part, « prendre conscience qu’ils sont détenteur d’un bien de valeur », insiste Clotilde Ripoull qui, avec les autres membres du syndicat, dispense des conseils concernant la législation, les aides allouées par la Région, etc.

Car même si la filière de transformation est en difficulté, surtout en Aveyron où plusieurs entreprises de fabrication de meubles ont fermé, le bois « est un secteur qui progresse, et est porteur d’emplois ».

Selon le syndicat, plus d’un millier d’emplois dépendent de cette filière en Aveyron. Reste que la forêt aveyronnaise est largement sous exploitée. Près de deux tiers des parcelles sont situés dans des zones difficiles d’accès, les plus faciles ayant été défrichées pour l’agriculture.

Autre handicap : 80% de la forêt est composée de feuillus, dont beaucoup sont de mauvaise qualité. « Il est aujourd’hui plus facile de vendre des résineux, constate la présidente du syndicat. Inverser ce rapport en Aveyron prendra plusieurs années, mais c’est quelque chose vers lequel nous devons tendre. »

Et, pour relancer l’exploitation, le groupement des Forestiers privés de l’Aveyron compte traiter 1 million de m3 supplémentaires dans les années à venir.