Quand la canicule survient, les fabricants de piscines se frottent les mains

"Le soleil ? C'est un allié commercial très important", disent les fabricants de piscines, pour qui la canicule qui s'est abattue sur la France est susceptible de doper un marché annuel de 1,4 milliard d'euros. Si certains souffrent des températures élevées, ces professionnels, eux, se frottent les mains dès que le soleil est au zénith.

"L'impact de la météo est très favorable pour nous : elle booste les demandes des clients", explique Gilles Mouchiroud, président de la Fédération des professionnels de la piscine (FPP). Alors que le thermomètre flirte avec les 40 degrés dans nombre de départements en France, "ceux qui s'interrogeaient sur l'opportunité d'acquérir une piscine, sont tentés de passer à l'acte", poursuit-il. Ainsi, pendant les quatre années qui ont suivi la canicule de 2003, les professionnels ont vu leurs ventes connaître "une accélération très forte" et "2007 a été exceptionnelle", indique M. Mouchiroud.

La France, deuxième pays le plus équipé au monde

Le nombre de piscines sur le territoire a ainsi plus que doublé en une douzaine d'années, passant de 728 000 à 1,7 million, dont un million de bassins enterrés et quelque 700 000 bassins hors sol. Cela fait de la France le deuxième pays le plus équipé au monde, derrière les Etats-Unis. Ces derniers jours, les ventes de produits chlorés et autres désinfectants pour l'eau des bassins se sont envolées, ainsi que celle des jeux aquatiques gonflables, signe que "les Français utilisent leurs piscines", rapporte M. Mouchiroud.

Et les magasins spécialisés affichent une fréquentation en nette hausse à l'approche des vacances d'été, une période déjà favorable au secteur, note le professionnel. Alors que de janvier à mars, les ventes de piscines ont progressé de 3,5% comparé au trimestre précédent, ces conditions météorologiques pourraient augurer d'une année meilleure que prévu pour le secteur. La FPP table sur une stabilisation du marché de la piscine à 1,4 milliard d'euros en 2015, mais celui-ci pourrait afficher une croissance, qui ne dépassera toutefois pas 5%, prédit M. Mouchiroud. Mais "tout dépendra de l'été", dit-il.