Center Parcs en Isère: un abandon du projet "pas envisageable" selon le PDG

  • Gérard Brémond, PDG du groupe Pierre & Vacances, le 11 décembre 2014 à Bailly-Romainvilliers, dans l'est de Paris
    Gérard Brémond, PDG du groupe Pierre & Vacances, le 11 décembre 2014 à Bailly-Romainvilliers, dans l'est de Paris AFP/Archives - Miguel Medina
  • Des opposants à un projet de Center Parcs ont affiché une banderole sur une maison qu'ils occupent à Roybon, en Isère, près du site où est prévu l'implantation du projet, le 30 novembre 2014
    Des opposants à un projet de Center Parcs ont affiché une banderole sur une maison qu'ils occupent à Roybon, en Isère, près du site où est prévu l'implantation du projet, le 30 novembre 2014 AFP/Archives - PHILIPPE DESMAZES
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le PDG du groupe Pierre & Vacances a déclaré jeudi qu'il n'était "pas envisageable" d'abandonner le projet de Center Parcs de Roybon (Isère), après un nouveau revers judiciaire.

"Ce n'est pas envisagé et pas envisageable", a déclaré Gérard Brémond à l'AFP.

"On est sûr de la pertinence du projet, de la qualité de la localisation. On a un très beau projet, créateur de plus de 700 emplois en exploitation touristique, de plus de 1.000 emplois en bâtiment", a-t-il insisté. Or, "dans le bassin du canton, il y a 6.000 demandeurs d'emplois en instance".

Pierre & Vacances va revoir son dossier pour prendre en compte les critiques de la justice concernant la compensation des zones humides détruites. Le tribunal administratif de Grenoble a annulé jeudi un arrêté du préfet de l'Isère qui autorisait le projet au titre de la loi sur l'eau, au motif que les mesures compensant la destruction de zones humides étaient inadaptées.

"Le seul motif d'annulation, c'est la localisation des sites que nous avons proposés. Ils ont considéré que les sites de compensation, pour partie, étaient trop éloignés du site sur lequel nous voulons développer ce projet de Center Parcs", a estimé Gérard Brémond, PDG du groupe.

Dans son jugement, le tribunal estime en effet que le groupe aurait pu envisager la "remise en état de plusieurs sites de zones humides détériorées, d'une soixantaine d’hectares, situés dans la Drôme (...) à une trentaine de kilomètres du projet".

"On va prospecter (...) Nous allons nous employer à faire cette recherche et à surmonter cette dernière difficulté", a assuré M. Brémond.

Tout en faisant appel du jugement devant la cour administrative d'appel de Lyon, le groupe va donc modifier ses propositions de compensations afin d'obtenir une nouvelle autorisation préfectorale. "Tout peut être bouclé dans 12 à 18 mois d'une manière globale et définitive", selon M. Brémond.

Pierre & Vacances n'entend pas reprendre les travaux de défrichement dans la forêt de Chambaran avant d'avoir obtenu cette nouvelle autorisation relative à la loi sur l'eau. Même si "aujourd'hui, nous sommes tout à fait en droit de procéder au défrichement", estime M. Brémond.

L'avancée du chantier est bloquée depuis décembre par des zadistes. Au vu des délais de construction, le Center Parcs ne devrait pas ouvrir "avant trois ans", a-t-il dit en regrettant l'impossibilité de dialoguer avec des "opposants quelques fois simplement idéologiques", qui mènent une "guerre de religion" au nom d'une autre conception du tourisme.

"On attire pratiquement trois millions de clients par an en Europe, ça prouve que ça correspond à une vraie demande. Je ne pense pas que les clients de Center Parks en Europe sont tous des imbéciles et des bornés", a-t-il estimé.

Le Center Parcs de Roybon prévoit la construction de mille cottages, commerces et restaurants autour de l'"Aquamundo", une bulle transparente maintenue à 29°c, avec piscine et jacuzzi.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?