Pour Réquista, le succès est là !

Réquista a réussi son coup ! Pourtant, voir la petite commune aveyronnaise organiser une ultime manche d’un championnat du monde d’enduro interpellait, voire interrogeait certains, il y a encore quelques jours. Aujourd’hui, à l’heure où le Ségala va retrouver son habituelle quiétude, les superlatifs ne manquent pas. Un monde fou, des spéciales spectaculaires, une organisation proche du parfait, des louanges de toutes parts... N’en jetez plus, la coupe est pleine. À n’en pas douter ces trois jours feront date ! L’organisateur en chef, Kévin Pagès, ne dira pas le contraire. D’ailleurs, le jeune homme affichait un grand sourire, dimanche à l’heure du bilan. «On ne s’attendait pas à cela, à tout ce monde. C’est incroyable. Je suis mort mais c’est de la bonne fatigue... »,souriait-il.

«On ne doit pas être loin des 50 000 personnes»  

Même la pluie, invitée de dernière minute à la fête, n’a en rien altéré la bonne tenue de l’événement. «Je tire mon chapeau aux bénévoles qui ont été d’une réactivité incroyable !», soulignait le président du club organisateur, le Moto Réquista club. Effectivement, les 375 «petites mains» réquisitionnées pour le week-end ont ébahi tout leur monde.

En premier lieu, les spécialistes venus des quatre coins du globe. «C’est très rare qu’une toute petite commune comme celle-ci organise une manche de championnat du monde. En général, ce sont des villes de 50 000 habitants minimum ou en périphérie de grandes agglomérations. Cela a posé des problèmes au niveau logistique mais le travail réalisé par le club local a été incroyable», nous a notamment indiqué ce journaliste qui suit depuis des années le mondial d’enduro. Oui, Réquista a réussi un exploit. Il ne lui reste plus qu’à faire les comptes.

Quand on sait que pas moins de 100 fûts de houblon avaient déjà été consommés samedi soir, cela ne devrait pas poser de problèmes... « On ne doit pas être loin des 50 000 personnes», indiquait Kévin Pagès. La page est tournée. Se rouvrira-t-elle un jour ? Pas de sitôt si l’on en croit l’organisateur : «Pour l’an prochain ? C’est impossible de refaire cela. Je pense qu’il faut deux ans de préparation. Alors, on verra dans l’avenir si le noyau dur du club est motivé... Mais avant cela, on va se reposer!»