Gardes à vue à Air France: "scandaleux" pour la CGT, "indigne" selon la FSU

  • Le numéro un de la CGT Philippe Martinez, le 23 septembre 2015, à Paris
    Le numéro un de la CGT Philippe Martinez, le 23 septembre 2015, à Paris AFP - Thomas Samson
  • Le directeur des ressources humaines d'Air France Xavier Broseta, torse nu, chemise déchirée, s'échappe en escaladant un grillage le 5 octobre 2015 à Roissy-en-France
    Le directeur des ressources humaines d'Air France Xavier Broseta, torse nu, chemise déchirée, s'échappe en escaladant un grillage le 5 octobre 2015 à Roissy-en-France AFP - KENZO TRIBOUILLARD
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Centre Presse Aveyron

Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, a jugé mardi "proprement scandaleuses" les arrestations des cinq salariés d'Air France soupçonnés de violences et la prolongation de leurs gardes à vue, estimant que le gouvernement avait "son mot à dire en terme de dialogue social".

"Ce qui se passe est proprement scandaleux. Des salariés sont en prison, en garde à vue. On a été les chercher chez eux à 6 heures du matin, devant leurs familles, devant leurs enfants et on a fouillé leurs maisons", s'est insurgé le secrétaire général de la CGT, lors d'une conférence de presse.

"En terme de dialogue social, le gouvernement a son mot à dire", selon M. Martinez qui a fait part de sa "colère".

Dans un communiqué, la FSU a également condamné les conditions d'une interpellation "indigne et disproportionnée", et demande "qu'aucune sanction ne soit prise contre ces salariés".

"Il y a des personnalités qui ont fait des choses plus graves, qui ont détourné des millions et qui arrivent avec leur chauffeur" à leur convocation, a commenté M. Martinez, ajoutant: "il y a deux poids, deux mesures quand il s'agit de salariés, c'est profondément choquant".

Sur le fond, la CGT "ne cautionne pas" l'attitude des salariés qui s'en sont pris à deux dirigeants de la compagnie aérienne la semaine dernière lors du CCE, mais "ne condamne pas non plus".

Leur geste, selon lui, "est à la hauteur de la violence sociale" du plan de suppression d'emplois.

Le syndicat FSU "condamne" également "toute forme de violence physique" mais "rappelle que la violence sociale exercée quotidiennement contre les salariés est inacceptable".

M. Martinez a regretté que le Premier ministre ait "eu des mots pour les cadres d'Air France molestés, mais aucun pour les salariés", et estimé que le gouvernement avait "une forte responsabilité en la matière".

Source : AFP

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