Sébastien Da Silva : «Je ne suis pas là pour être le sauveur»

Après plus de deux mois d’absence et un petit quart d’heure joué à Martigues la semaine passée, Sébastien Da Silva a fait son retour à la pointe de l’attaque de Rodez, samedi à Colomiers. Et s’il a retrouvé le chemin des filets, il n’a pu empêcher l’élimination du Raf (2-1, ap). Entretien.

À la traîne en championnat, éliminé de la coupe de France... Le retour de Colomiers a dû être long samedi soir ?

Oui car la spirale négative se poursuit ! On prend encore un but dans les dernières minutes, encore un carton rouge... Alors qu’une fois encore, on joue bien, on domine, on donne tout et cela ne paye pas. Au bout d’un moment, c’est agaçant de répéter ce discours. Il faut arrêter de se chercher des excuses.

Cette spirale négative est-elle seulement due à de la malchance ou à un mal plus profond ?

Il n’y a pas de hasard dans le football! Mais malheureusement, je n’ai pas la solution. Samedi, on perd sur un coup de pieds arrêté. Et ça, on n’a pas le droit! On se doit d’être concentré sur ces phases de jeu comme dans toutes les autres.

Cette élimination est-elle un mal pour un bien afin de se relancer en championnat ?

Non car la coupe de France, ce sont des moments extraordinaires! Et ça ne fatigue pas comme on peut l’entendre. J’ai déjà été jusqu’en quart de finale de cette compétition et on avait joué la montée derrière (avec Moulins, en CFA, lors de la saison 2012-2013, NDLR). Donc, on va devoir digérer au plus vite cette élimination et se remettre au travail pour le championnat. Car c’est notre gagne-pain.

Avez-vous déjà tiré un trait sur la montée ?

Non car on ne pensait pas forcément à la montée en début de saison. Moi, je ne m’en cache pas, c’est mon objectif. Maintenant, on a chacun nos objectifs. Mais, j’y crois tant que mathématiquement, c’est possible. On n’a plus rien à perdre. On doit encore tout donner et se dire qu’un jour, ça va finir par payer. Et quand le vent tournera, on pourra faire très mal! Mais pour cela, on se doit d’être toujours à 120%.

Vous fêtez votre retour en tant que titulaire par un but alors que l’efficacité offensive du Raf a souvent été pointée du doigt ces dernières semaines. Sentez-vous davantage de pression sur vos épaules?

Je ne suis pas là pour être le sauveur comme je l’ai entendu! Quand on est N.9, on a toute la gloire quand ça fonctionne. On doit aussi accepter de se faire tirer dessus quand ça ne marche pas. C’est le poste qui veut ça. Mais chacun a son travail à faire. Je dois marquer à chaque match mais on doit prendre zéro but à chaque fois aussi. On a chacun notre rôle et c’est en le prenant à cœur qu’on se sortira de cette spirale.