Face à Lyon, le Raf doit sortir les griffes

Ce samedi soir, ce sera le 13e. Le treizième affrontement entre Rodez et Lyon, sans que l’issue des douze précédents ne fasse de mystère. Les Lyonnaises sont dans un autre monde et, à Paul-Lignon ou à Gerland, cela n’a jamais vraiment été contesté. La saison dernière, les Rhodaniennes sont même venues chercher leur 9e titre de championnes de France consécutif, au soir d’une victoire 6-0.

"C’est une machine bien huilée, pas inarrêtable mais presque...", souffle d’ailleurs Solène Barbance, proche de la gardienne de l’OL avec laquelle elle a fréquenté Clairefontaine. Mais la lucidité n’empêche pas l’ambition ou la volonté de ne pas partir battu d’avance. Même une semaine après avoir déraillé à Montpellier (4-0).

"C’est bien d’enchaîner, de monter encore en puissance", se réjouit ainsi Sébastien Joseph, l’entraîneur ruthénois, dérangé par "la forme de résignation" entrevue lors de la seconde mi-temps dans l’Hérault.

En pensant, un peu, à Nîmes

Face aux Gones, cela pardonnerait encore moins. L’investissement total, c’est donc ce qu’attend au minimum le coach aveyronnais. "Que les filles se donnent déjà à 200%, qu’elles mettent leurs tripes sur le terrain et on ne pourra rien leur reprocher."

"On est chez nous et, par orgueil ou fierté, on doit tout faire pour offrir notre meilleur visage, abonde Barbance. (...) Et tant pis s’il y a sanction. Il faut aussi penser aux autres matches." Pour Rodez, le prochain rendez-vous sera à Nîmes, un concurrent pour le maintien, dans quinze jours. Pour ressortir les griffes-au moins dans l’engagement- après deux défaites de rang, Lyon ne pouvait pas mieux tomber.