«Les gens ont besoin d’unité»

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Publié le , mis à jour
A Paris, Philippe Henry

Une rose blanche à la main, Samira se rend seule place de la République. Des centaines d’autres personnes, voire des milliers ont eu la même idée qu’elle en ce dimanche, malgré l’état d’urgence qui interdit les rassemblements sur la voie publique. 

Une rose blanche à la main, Samira se rend seule place de la République. Des centaines d’autres personnes, voire des milliers ont eu la même idée qu’elle en ce dimanche, malgré l’état d’urgence qui interdit les rassemblements sur la voie publique. Plusieurs dizaines de policiers en armes encadrent la place. Alors que le soleil se couche sur Paris, la jeune Samira peine à fendre la foule qui s’est rassemblée autour du monument illuminé de centaines de bougies qui s’élève au centre de la place.

Tout autour, des badauds viennent déposer une fleur, un message de soutien aux victimes des attentats. Un autre accroche un message : «Même pas peur». D’autres ont tout simplement tenu «à être là, pour se rassembler, être ensemble». Comme ce jeune couple parisien venu avec leur enfant qui confie : «Je crois que les gens ont besoin d’unité, de parler, de mettre des mots sur ce qui s’est passé». Au pied d‘un arbre, un groupe d’enfants en allument quelques bougies. En silence. L’heure est au recueillement. Et puis, il y a cette inscription : «Fluctuat Nec Mergitur». Une devise historique, devenue un symbole. Au lendemain des attentats, un collectif d'artistes s'est rassemblé spontanément sur la place de la République pour la peindre en grand.

«Fluctuat Nec Mergitur»

Ces trois mots en latin, que l'on peut traduire par «il est battu par les flots, mais ne sombre pas », sont devenus un slogan de résistance face au terrorisme. Non loin de là, un groupe entonne la Marseillaise. Les caméras de télévision sont braquées sur eux. Des journalistes du monde entier assurent leur direct depuis cette place, devenue un symbole depuis les attentats du 7 janvier. «Il y a peine un an, nous étions déjà ici», raconte Yves, un quinquagénaire, accompagné de sa femme. «Nous avons tenu à être présents car tout ceci nous paraît encore abstrait. Autant de morts, c’est inimaginable, inconcevable», poursuit-il, très ému.

Tout au long de la journée, c’est sur les lieux des attentats, devant le Bataclan, rue Bichat, Saint-Denis, mais aussi rue de Charonne et boulevard Voltaire que les Parisiens sont venus apporter leur témoignage d’affection. Mais François, à peine vingt ans, qui immortalise l’instant avec son smartophone, n’a pas pu. «Trop d’émotions pour le moment, glisse-t-il. J’irais plus tard avec des amis. J’ai préféré venir ici, dans ce lieu symbolique pour exprimer ma solidarité avec les victimes et leurs proches.» Les personnes rencontrées ce soir-là n’espèrent toutes qu’une chose, que François résume en quelques mots : «Que la France reste forte est unie. La meilleure réponse à donner aux terroristes est l’unité.»

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