Le Département de l'Aveyron va investir 270 M€ sur cinq ans

  • Pour Jean-Claude Luche, le Département doit améliorer son attractivité tout en maîtrisant ses dépenses dans un contexte budgétaire contraint.
    Pour Jean-Claude Luche, le Département doit améliorer son attractivité tout en maîtrisant ses dépenses dans un contexte budgétaire contraint. Joel Born
Publié le , mis à jour
Joël Born

Face aux contraintes budgétaires, le conseil départemental est obligé de réduire sa voilure.

Solidarité. Au pluriel comme au singulier, ce mot lourd de signification(s) et de sens a été prononcé, à de multiples reprises, hier matin, dans l’hémicycle départemental, où les élus aveyronnais étaient appelés à approuver la feuille de route de la présente mandature.

Pour le président Jean-Claude Luche, dans un contexte difficile marqué notamment par l’augmentation du chômage et la crise agricole, le Département doit être l’acteur majeur des solidarités.

Avec l’objectif avoué d’atteindre, dans les dix ans à venir, le cap symbolique des 300 000 habitants et confirmer, ainsi, le renouveau démographique de ces dernières années. Et comme à son habitude, Jean-Claude Luche a joué les rassembleurs. «Plus nous serons unis dans cette assemblée, plus ce message sera audible.»

 

 

Routes et collèges

D’ici 2021, le Département envisage d’investir 270 M€, dont 230 M€ sur le réseau routier et les collèges, 20 M€ pour la couverture numérique et 20 M€ pour les politiques territoriales. «C’est un projet maîtrisé, chiffré et financé, avec un recours à l’emprunt modéré et un peu de fiscalité», a résumé le président de la commission des finances, André At. Pour la jeune élue socialiste, Sarah Vidal, ce «programme manque d’ambition et présente un niveau d’investissement trop faible.» 

L’opposition demande «peu plus de démocratie»

Elle aurait également souhaité que l’on accorde un peu moins aux routes, et un peu plus à la transition énergétique et aux personnes âgées. Des critiques partagées par Bertrand Cavalerie, ce dernier réclamant, par ailleurs, un «peu plus de démocratie», l’opposition départementale estimant ne pas avoir été suffisamment associée à l’élaboration du projet. Des critiques que Jean-Claude Luche a du mal à entendre. «Vous n’avez aucun argument solide et vous critiquez ce que vous faites chez vous. On finance la RN 88parce que l’État ne peut pas la payer», a retourné le sénateur aux élus socialistes.

La RN 88 de Rodez au Causse Comtal

Ce qui n’a pas empêché, plusieurs autres élus de gauche, de réclamer, sur un ton moins polémique, une méthode différente dans une approche plus constructive. Au final, le rapport du président Luche a été approuvé à une large majorité, seuls huit élus de gauche s’étant abstenus.

Entre-temps, Christian Tieulié a lancé un cri d’alarme et un appel à la mobilisation, face aux nouvelles menaces qui pèsent sur la maternité de Decazeville, «au moment même où l’on a une projection d’un millier d’emplois pour les années à venir.»

«Comment peut-on faire pour améliorer l’attractivité d’un territoire dans les services de l’État», a-t-il interrogé. Les débats se sont poursuivis l’après-midi sur les orientations budgétaires 2016. Ce prochain budget intégrera notamment l’aménagement de la RN 88, de Rodez au Causse Comtal. 5 M€ seront également affectés aux collèges, avec le lancement des études pour le nouveau collège du Larzac, et plus de 3 M€ iront au développement numérique.

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