Vol et séquestration à Millau : prison ferme pour l'un des auteurs

  • Le président de l’audience d’hier, Jean-Marc Anselmi.
    Le président de l’audience d’hier, Jean-Marc Anselmi. José A. Torres
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Le 12 juillet 2012, trois individus cagoulés s’introduisent par effraction chez une octogénaire millavoise pour lui dérober des objets de valeur. L'un d'eux était entendu hier par le tribunal de Rodez. 

J’ai besoin d’argent, mais pas au point de faire une chose comme ça!», s’est défendu hier, à la barre du tribunal correctionnel de Rodez, un prévenu de 28 ans qui comparaissait pour trois cambriolages : deux à Albi, et un à Millau le 12 juillet 2012. «Il y a une différence entre les cambriolages d’Albi et celui de Millau : ce sont les faits de violence, assène le juge Jean-Marc Anselmi. C’est bien pour cela que vous niez les faits.» 

Ce soir du 12 juillet, peu avant 20 heures, trois individus cagoulés s’introduisent par effraction chez une octogénaire millavoise. Les cambrioleurs maîtrisent la vieille dame et la ligotent avec le câble d’un téléphone sur une chaise. Ils la menacent de lui couper un doigt avec un sabre si elle ne dit pas où se trouvent les objets de valeurs.

Elle reste attachée jusqu’à l’aube et prévient les secours à 6 heures du matin, après s’être libérée. Lors de l’enquête, les policiers découvrent l’ADN du prévenu sur une bouteille d’eau qui a servi à donner à boire la victime.

«Objets inestimables»

«Je n’étais pas présent, je n’ai pas fait ça !», ne cesse-t-il de clamer. Le représentant du ministère public, Laurent Couderc soulève «les incohérences du prévenu dans ses déclarations: il a dit qu’il n’était jamais venu à Millau, et quand on lui a parlé de l’ADN il dit ne plus s’en souvenir». Pour la défense, MBex, explique que «rien n’indique que mon client était sur place. De plus, on ne tient pas compte des paroles contradictoires de la victime».

Me Aimonetti, pour la victime, dénonce «des faits extrêmement graves». «Il a été dérobé des objets inestimables, le préjudice moral est important», rappelle-t-il. Le tribunal condamne le prévenu à 24 mois de prison ferme, soit 6 mois de plus que ce qu’a requis le procureur, et à 10 000€ au titre du préjudice moral.

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