Sandrine Prat, l’amour des truites au féminin

  • «Alors là, respect. Eh oui, elle pêche la fille Prat !»
    «Alors là, respect. Eh oui, elle pêche la fille Prat !» CP
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Centre Presse Aveyron

Portrait. Passionnée de la première heure, Sandrine Prat vit de manière intense son lien avec la nature. Samedi elle fera bien évidemment l'ouvertuer. Rencontre. 

Dès l’âge de 7 ans, Sandrine Prat et son frère remontent et descendent les ruisseaux qui coulent au pied de la maison familiale. En particulier l’Agols, puis la Coussane, qu’elle découvre en suivant son père à la pêche. «J’ai tout de suite aimé cette activité. La cuillère, le toc avec une longue canne, et ces petites rigoles au milieu des prés, d’où mon père sortait des truites. C’est à cette époque que j’ai attrapé le virus.»

Améliorer sa technique

Cette passion naissante, mais déjà bien ancrée finit par porter ses fruits. Et, à 12 ans, un beau jour de printemps, Sandrine remonte en courant le ruisseau, direction la maison. «J’ai attrapé une truite !». Sa première, qu’elle pose avec émotion sur la table de la cuisine. Puis quelques années plus tard, elle poursuit son apprentissage, auprès de Patrick Bouloc, le père d’une copine avec qui elle joue au football à Lioujas. 

«Jusqu’à cette période, mon matériel et mon approche étaient sommaires. Je prenais des truites à la sauterelle, au ver, mais d’une manière parfois laborieuse. L’utilisation de bas de ligne très fins, avec une longue canne téléréglable a été révolutionnaire !»

Une femme qui pêche ce n’est pas du toc

Les parties de pêche deviennent donc un peu plus faciles sur quelques-uns des plus beaux cours d’eau aveyronnais. Les boraldes de Curières et Flaujac, les Eaux noires… «C’est sur ces ruisseaux difficiles d’accès, où les truites sont ultra-méfiantes que j’aime aller. J’ai besoin du calme et des mystères de ces lieux si sauvages. Du coup, j’ai parfois l’impression d’être la seule à pêcher ces coins.

C’est fantastique. Autre avantage, mon portable là-bas ne passe plus (rires). Au début je pêchais en courant, trop vite. Mais en voyant Patrick prendre des truites derrière moi, Je suis devenue plus concentrée, plus observatrice et plus patiente.

Ses conseils ont été déterminants ! Pourtant, aujourd’hui encore, une femme qui pêche est rarement prise au sérieux. Dans l’esprit de beaucoup, on bricole… Sauf si vous montrez un plat de truites prises à la boralde de Bonneval par exemple. Alors là, respect. Eh oui, elle pêche la fille Prat !»

Ouverture toujours très attendue !

Malgré le temps qui passe, ce samedi reste un jour particulier. Notamment pour les personnes qui, comme Sandrine Prat, vivent de manière intense leurs liens avec la nature. L’ouverture est avant tout un signal, une balise qui signifie plusieurs choses. D’abord le plaisir d’offrir des truites aux personnes qui lui sont chères, puis transmettre.

«Quand vous recevez de la nature un cadeau aussi merveilleux qu’une truite, et que vous décidez de la garder et donc la tuer, j’estime devoir en faire quelque chose de bien et d’en faire à mon tour cadeau. À la chasse, que je pratique aussi, ce choix de tuer ou pas n’existe pas, et c’est regrettable. Ensuite, mon autre envie sera de continuer d’initier à la pêche de la truite d’autres femmes mais aussi mes neveux. L’an passé, une amie est rapidement devenue autonome sur des ruisseaux difficiles. Peut-être parce que pêche est un mot du genre féminin !»

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