Cap 300 000 habitants : «L’Aveyron doit attirer davantage»

  • Jean-Claude Luche : «Ce programme constitue un projet pour l’Aveyron, que je souhaite partager avec le plus grand nombre, dans un partenariat actif avec l’ensemble des acteurs locaux ».
    Jean-Claude Luche : «Ce programme constitue un projet pour l’Aveyron, que je souhaite partager avec le plus grand nombre, dans un partenariat actif avec l’ensemble des acteurs locaux ». José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Intitulé Cap 300 000 habitants, le projet de mandature du Conseil départemental jusqu’en 2021, doit permettre à L'Aveyron de rattraper ses voisins. 

Le 25 mars, l’assemblée départementale a adopté le projet de mandature du Conseil départemental jusqu’en 2021, intitulé Cap 300 000 habitants, en référence à l’objectif de progression de la population fixé par le président Jean-Claude Luche.

Ce seuil des 300 000 habitants est considéré comme un élément déterminant du développement économique et de l’emploi dans le département. L’objectif étant d'atteindre ce niveau en 10 ans pour rattraper certains autres départements voisins, qui semblent bénéficier davantage de la dynamique toulousaine ou montpelliéraine. Entretien avec Jean-Claude Luche. 

Vous affichez régulièrement votre objectif de 300 000 habitants pour l’Aveyron. Quels leviers actionnez- vous pour y parvenir ?

Les 300 000 habitants, il faut que nous puissions les atteindre le plus rapidement possible, dans les 10 ans. Car il ne nous faut pas prendre de retard dans une concurrence territoriale vive avec d’autres départements proches, qui sont bénéficiaires de “l’effet métropole” de Toulouse, le Tarn-et-Garonne et le Tarn notamment. C’est réalisable si nous savons rassembler les initiatives de tous, dans tous les domaines de l’économie, des équipements, de l’animation des territoires. Le Cap 300 000 habitants est pensé pour cela.

Trois réunions vont être organisées les 17, 18 et 19 mai à Millau, Villefranche-de-Rouergue et Luc-la-Primaube pour présenter ce projet aux acteurs locaux, en présence du recteur Gérard-François Dumont, professeur à la Sorbonne et spécialiste de la géopolitique des populations. Nous devons réussir ce challenge, créer de l’emploi en attirant les investisseurs. Il faut pour cela réunir les conditions de cette reprise démographique. 300 000 habitants, ce n’est pas pour le plaisir de faire du chiffre mais pour booster l’activité du département.

L’Aveyron doit pour cela attirer davantage, avec des équipements plus performants au niveau routier, de la desserte aérienne, de la couverture numérique. Avec des services bien répartis sur le territoire. Ce sont des leviers que le conseil départemental actionne en réservant une large part de son budget aux investissements : 270 M€ sur la mandature, jusqu’en 2020.

Tout cela coûte très cher. L’Aveyron a-t-il les moyens de son ambition ?

Il faut qu’il s’en donne les moyens. Il n’y a pas d’autre choix possible si le département veut rester dans la course. C’est ce que fait le conseil départemental en maintenant ses investissements à un haut niveau malgré les contraintes. Mais le Département ne veut ni ne peut tout faire tout seul. Les partenariats sont indispensables et je souhaite que chacun prenne sa juste part. Ne cédons pas à la morosité ambiante, même si nous avons tous mille raisons de nous plaindre et que beaucoup trop d’Aveyronnais souffrent. Nous sommes à un moment charnière. Une nouvelle étape de développement doit être franchie.

Le Département est prêt à faire la liaison entre la rocade et le Causse-Comtal (barreau de Saint-Mayme) pour 25 M€ ou encore à participer à l’aménagement de la rocade de Rodez, alors qu’il a déjà beaucoup donné pour cette RN 88 entre le Tarn et Rodez...

Je note que la critique, qui venait des rangs de gauche, a disparu comme par miracle depuis que la gauche est au pouvoir… Moi aussi j’aurais souhaité que l’État fasse son travail ! Je constate qu’il ne le peut pas et que l’on est obligé de le pousser à réaliser dans les temps les travaux en cours du côté de Baraqueville, que Département et Région financent pourtant largement. Alors, on arrête tout ? Je ne suis pas dans cet état d’esprit. Trop de temps a été perdu sur la RN 88. Il faut avancer. Je suis simplement réaliste, même si, c’est vrai, un chantier comme celui de la liaison Rodez-Causse Comtal, je m’en serai passé…

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