Un schéma des services publics "plutôt satisfaisant" en Aveyron

  • Le préfet Louis Laugier et le président du conseil départemental Jean-Claude Luche, dans le même élan.
    Le préfet Louis Laugier et le président du conseil départemental Jean-Claude Luche, dans le même élan. Philippe Routhe
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Philippe Routhe

Les résultats de l’enquête lancée par le département et l’État ont été rendus publics hier. Ils dressent de nouvelles pistes de travail.

En octobre dernier, le conseil départemental et l’État lançaient une grande consultation auprès de la population sur l’accessibilité des services publics. Six mois plus tard, ils ont rendu public les premiers enseignements de cette consultation réalisée via internet, avec une première satisfaction: la participation de la population. En effet, alors que le président Jean-Claude Luche et le préfet Louis Laugier espéraient atteindre les cinq cents participants, ce sont au final deux mille Aveyronnais qui ont répondu au questionnaire. De quoi donner un certain poids à cette enquête. Et premier constat: «Souvent les départements ruraux souffrent de disparités importantes, ce n’est pas perçu comme tel en Aveyron», a lancé le préfet. Et de détailler: «Les principales préoccupations concernent la santé, l’éducation et les services du quotidien. De façon plus transversale, les technologies d’information et de communication, les transports et la mutualisation des services sont les sujets de préoccupations».

«Une feuille de route» 

Les réponses représentent une bonne proportionnalité entre territoires ruraux et urbains, 80% des communes étant représentées dans cette enquête, Reste à connaître l’utilisation de ce diagnostic, restitué hier à tous ceux (élus, représentant de la société civile, etc.) qui ont participé à la réalisation de cette enquête. «C’est une feuille de route sur laquelle l’État et le Département vont pouvoir s’appuyer pour les six années à venir. Mais rien n’est toutefois figé. Cela nous donne la direction à suivre», a expliqué Louis Laugier. Pour Jean-Claude Luche, le premier enseignement à tirer est que «les Aveyronnais sont plutôt satisfaits. Même s’il reste des sujets sensibles comme c’est le cas, par exemple, avec l’avenir des maternités». Au-delà, cette enquête doit permettre à la collectivité de prendre les bonnes mesures pour maintenir un bon taux d’attractivité et atteindre ainsi l’objectif fixé: le cap des 300000 habitants.

«Trouver l’équilibre»

«Le département gagne 0,2% d’habitants en moyenne ces dernières années. Mais les agglomérations voient leur population s’accroître de 1,2%, ce qui signifie que, ailleurs en Aveyron, des communes perdent beaucoup d’habitants. Donc il faudra trouver le bon équilibre», lance Jean-Claude Luche pour expliquer la difficulté de la tâche. Toutefois, le préfet et le président du conseil départemental jugent important, au regard de la mobilisation que cette enquête a suscité, de former un comité de pilotage s’inscrivant dans le temps et chargé de suivre ce dossier. Une manière de bien rappeler que cette enquête ne peut pas être un audit de plus, sans aucune réalisation concrète à la clé.

A Savoir

Services de proximité, au dessus de la moyenne nationale. Boulangerie, 9, 8 pour 1000 habitants (7, 8, moyenne nationale); épicerie-supérette, 6, 6 (4,5); pharamacie, 4,5 (3,8); banques, 5,9 (5,5).

Temps d’accès aux points d’alimentation : 10 communes sont à plus d’un quart d’heure.

Programme : 3 réunions territoriales seront organisées les 13, 14 et 15 juin afin de co-construire avec les acteurs locaux les actions concernant les thèmes de la santé, de l'éducation et des services de proximité. Une 4e réunion sera organisée à l’échelle départementale à Rodez le 29 juin afin d’aborder les questions transversales de transport, de TIC et de mutualisations. De novembre à juin, consultation et approbation. Mise en œuvre de 2017 à 2022.

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