Notre-Dame de Foncourrieu : «Il faut arrêter la casse»

Ceux qui ne connaissent pas encore les messes en plein air qui ont lieu environ trois fois par an devant la chapelle Notre-Dame de Foncourrieu ne se doutent pas forcément des trésors qu’elle recèle. L'édifice du XIVe siècle, ancienne léproserie, a accueilli de nombreux pèlerins jusqu’à la Révolution et rassemblé par la suite des foules nombreuses lors de la fête de la Saint-Bourrou, au printemps.

Une vocation populaire qui n’est pas sans lien avec son intérieur et notamment sa voûte peinte en 1703 : des dizaines de panneaux peints à la main représentent des personnages religieux, mais aussi d’émouvantes roses mystiques, des étoiles, des arabesques, des feuillages...

Cependant, une visite entre la voûte et la charpente de la chapelle fait prendre conscience de la fragilité de ce patrimoine coloré: les panneaux de bois, très fins, sont tout simplement situés à quelques centimètres sous nos pieds, sous les poutres servant à circuler sous le toit. 

«Arrêter la casse et de restaurer»

C’est ce qui fait dire aux trois membres de l’association les Amis de Foncourrieu rencontrés ce jour qu’il est au moins temps «d’arrêter la casse et de restaurer» ce bâtiment progressivement abandonné jusqu’en 2013. André Olivié, retraité et charpentier de profession, a néanmoins veillé (depuis 1954!) à éviter son effondrement grâce à son savoir-faire technique et à son dévouement.

Des ambitions de restauration qui ont trouvé écho chez les 240 adhérents de cette structure récente qui en comptait déjà 200 la première année. Tout en retroussant leurs manches pour s’attaquer à la réhabilitation technique du lieu avec l’aide de la mairie, ils ne négligent pas le volet événementiel de l’opération : plusieurs concerts à participation libre sont prévus cet été.

Pour visiter la chapelle, contacter M. Gilbert Mestre au 0565717246.