Qu’il est loin le Bonnet d’âne pour Rodez !

  • C’est une première victoire à domicile qui compte ! Hier soir, Rodez a accroché Monaco II. Entré à la 67e minute, Bonnet, ici dans les bras de Boissier, a inscrit le seul but.
    C’est une première victoire à domicile qui compte ! Hier soir, Rodez a accroché Monaco II. Entré à la 67e minute, Bonnet, ici dans les bras de Boissier, a inscrit le seul but. Jean-Louis Bories
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Maxime Raynaud

Alors qu’il n’avait pas battu une seule réserve pro la saison dernière, et avait finalement été relégué, le Raf a dominé Monaco II hier soir, grâce à un but de son joker Ugo Bonnet. Il pointe ce matin à la deuxième place du groupe D derrière Fréjus.

Le Rodez Aveyron football est totalement transfiguré depuis cet été. Oublié l’équipe pataude, parfois stéréotypée, voire sans idées ni réussite. Un peu plus de trois mois après avoir été relégué en CFA2 le 4 juin au soir, puis repêché, le Raf 2016-2017 a déjà effacé sans remords ni regrets son piètre devancier.

Et ce n’est pas sa deuxième place au classement ce dimanche matin, ni son statut de seul invaincu du groupe D ni surtout son succès, samedi, face à Monaco II après un nouveau but de son joker de luxe, Ugo Bonnet (71e), quatre minutes après son entrée en jeu, qui diront l’inverse.

Quand bien même sa victoire doit plus à son envie qu’à son jeu, après quasiment 90 minutes de domination monégasque. Quand bien même les Azuréens ont touché trois fois les poteaux, dont une ultime dans le temps additionnel.

Mais justement, toute la différence est là. Cette saison, Rodez sait souffrir. Mais il sait aussi sourire à la réussite, comme déjà il y a une semaine lorsque les Marseillais (2-1) ont trouvé le montant à la 92e minute. Surtout, les partenaires de Maxime Ras savent faire d’une miette un repas gargantuesque.

Samedi, à l’image de ce qu’ils avaient fait face à Nice II (1-1) il y a quinze jours, ils ont donc été acculés la plupart du temps, ont souvent dû leur salut à un dernier pied ruthénois ou une parade de Pierre Laborde (40e, 93e). Mais sur l’une de leurs rares incursions du second acte, ils ont fait trembler les filets. Cela suffit à leur bonheur. Et à leur classement. Cela ne dit peut-être pas encore jusqu’où ils iront. Mais si l’on en juge par l’émulation qui règne dans ce groupe, mieux vaut ne pas se risquer à un pronostic négatif.

Émulation payante

Samedi, alors que l’on prédisait les pires difficultés à Laurent Peyrelade et ses hommes sans la plaque tournante du milieu, Pierre Ruffaut, absent pour raison personnelle, ils ont finalement évolué comme si de rien n’était. Et Jérémie Roumégous, remplaçant poste pour poste de l’ex-Moulinois, a assuré bien plus que l’intérim, amenant notamment le but de Bonnet d’une louche pour Ras. Il y a de la sueur dans ce Raf mais aussi du talent.

Moins qu’à Monaco II, dont les deux derniers matches se résumaient à sept buts marqués pour un seul encaissé, c’est une évidence. Mais avec leurs moyens, sans s’alarmer même au plus fort de la domination princière, ces Aveyronnais-là font bien plus que compenser. Ils avancent. Et cela fait toute la différence.

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