Justice. Dépôt-vente d’autos : son trafic les a bien roulés

  • Le juge Denis Goumont présidait l’audience.
    Le juge Denis Goumont présidait l’audience. archives José A. Torres / Centre Presse Aveyron
Publié le
Philippe Henry

Le tribunal s’est penché sur le cas d’un escroc qui a soutiré 19 000 € à sa compagne.

Les victimes défilent à la barre du tribunal, devant le juge Denis Goumont. Dix au total, dont l’ancienne compagne du prévenu, natif de Roubaix, accusé d’abus de confiance. Du 1er octobre au 4 décembre 2014, l’homme, qui n’était pas présent lors de l’audience, est accusé d’avoir vendu à son profit des véhicules mis en dépôt-vente dans son garage. Ainsi, il aurait encaissé plusieurs milliers d’euros.

Par ailleurs, pour financer son commerce, le prévenu a emprunté 19 000 € à sa compagne d’alors. Depuis la remise de ce chèque, il a disparu de la circulation.  "Mais moi, je sais très bien où il est, assure à la barre du tribunal son ex-compagne. Je sais où il travaille, il est parfaitement localisable." Invité par le juge Denis Goumont à décrire la relation qui les lie, son ex confie "avoir connaissance de son casier judiciaire, mais pas totalement. Certaines condamnations qui le concerne m’étaient inconnues". Pour justifier ce besoin d’argent, "il a donné des explications farfelues, du genre qu’on a menacé de s’en prendre à lui, poursuit-elle. Il m’a raconté une belle histoire que j’ai crue naïvement. Je savais qu’il avait tendance à raconter des histoires, mais pas au point d’escroquer des gens".

"On a eu un fils ensemble, et pourtant, je n’ai pas eu de nouvelles depuis sa fuite. Lui, il a la belle vie aujourd’hui. Mais ce n’est pas important, je n’ai plus envie de le revoir." Avant de céder la parole au procureur de la République, elle lâche : "Je suis persuadée qu’il va continuer". Pour Frédéric Coulomb, représentant du ministère public, "le délit d’abus de confiance est caractérisé". En revanche, le magistrat concède : "Il va être difficile de récupérer l’argent…"

Le tribunal l’a condamné à un an de prison, au remboursement des préjudices subits par les victimes. Un mandat d’arrêt a été délivré à son encontre.

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