Hier encore... La Poste de Rodez

Que voit-on sur cette vue datant des années 1900 ? Un groupe de 7 pioupious, calots en bataille, s’affairant autour d’un charreton. À droite, le facteur tourne la tête poursuivant sa tournée tandis qu’un « Monsieur », coiffé de son feutre et muni d’un parapluie, observe la scène. À gauche, deux femmes, dont une en toilette élégante, sont visiblement intéressées par les jeunes militaires. À quelques pas, un gradé surveille la manœuvre. À l’arrière-plan s’élèvent majestueusement la chapelle Foch et ses deux clochetons. La nouvelle Poste n’apparaît pas encore. L’actuel l’Hôtel des Postes a été construit, en 1936, sur la partie occidentale de l’ancien couvent Notre-Dame qui accueillit, en dernier, la première école Gally de la ville.

L’imposant bâtiment, restauré fin 2010, surplombe fièrement la place du Maréchal-Foch. Son ossature de béton est parée de grès rose, cousin de celui de la cathédrale et de la toute proche chapelle des Jésuites (aujourd’hui galerie Foch). Remarquable par sa ferronnerie, l’entrée est imposante. Le très haut portail, succédant à un large escalier, s’apparente à l’architecture des monuments de l’entre-deux-guerres. À l’origine, les étages supérieurs accueillaient des appartements. Une note originale vint agrémenter la façade en 1943. Il s’agit d’un bas-relief en pierre calcaire, imaginé par le sculpteur Marc Robert. Le thème retenu évoque la communication internationale. L’œuvre surmonte l’entrée principale. Elle met en avant les titres Postes Télégraphes Téléphones surmontés du sigle TSF (transmission sans fil).

Le monogramme « PTT », homologué en 1925, apparaît en médaillon sur les grilles des portes et fenêtres. Les anciens locaux professionnels donnant sur la cour intérieure accueillent, depuis le 30 mars dernier, un petit supermarché : « Carrefour City ».