Sam Viviez : 70 tonnes de pièces auto bloquées quotidiennement

  • 70 tonnes de pièces sont bloquées quotidiennement.
    70 tonnes de pièces sont bloquées quotidiennement.
Publié le
Centre Presse / François Cayla

Jusque tard dans la nuit, s’est tenu à Paris un Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), auquel ont participé les acteurs d’une éventuelle reprise du groupe Arche et de l’usine Sam Technologies, à Viviez. Il s’agissait, en présence de l’administrateur judiciaire du tribunal de commerce de Paris, Maître Bauland, et des représentants de Renault, principal donneur d’ordres de Sam, d’examiner le plan de reprise présenté par la famille Michaud, actionnaire historique d’Arche, associée dans ce cadre à Jacques Schaffnit, ancien vice-président de Valéo.

Ce « duo » serait le seul à proposer un plan de sauvegarde qui assurerait la reprise d’une partie des passifs de l’entreprise. Pour mémoire, Sam a été placée en procédure de sauvegarde au printemps 2016 et attend depuis qu’un repreneur se manifeste, la date butoir pour un basculement vers un redressement judiciaire ayant été fixée au 6 juin.

Cette attente, conjuguée au flou qui semble accompagner les démarches engagées par les repreneurs plus ou moins identifiés, commence à agacer sérieusement en interne. « On nous amuse depuis des mois, regrettent Gyslaine Gistau et Sébastien Lallier, représentants syndicaux CGT de la société viviézoise. On nous dit tout et son contraire, on nous balade sans que l’on sache ce qui se passe vraiment. On demande à être tenus informés de la situation, d’autant que, désormais, le temps presse. »

Le temps presse car le mois d’avril s’annonce compliqué en matière de trésorerie. « On sait depuis le début de l’année que l’on va connaître un trou de trésorerie dans les semaines qui viennent, confirment les représentants syndicaux. Pour éviter de passer en redressement judiciaire, ce qui pourrait bien arriver si rien ne vient combler ce trou financier attendu et ce qui aurait pour première conséquence de pénaliser financièrement les fournisseurs du territoire, certains doivent faire un effort. »

Directement visé par ce discours, le constructeur Renault, pour qui Sam reste un opérateur industriel incontournable. « Renault doit se positionner plus clairement, commentent Gyslaine Gistau et Sébastien Lallier. Les façons d’aider Sam à passer le cap difficile de ce mois d’avril existent. Encore une fois, on le répète, c’est à Renault de faire l’effort. » Dans le but avoué de mettre la pression sur le constructeur, la décision a été prise en interne de bloquer, dès hier et jusqu’à nouvel ordre, le départ des pièces qui alimentent les chaînes de montage de la marque au losange.

Cela représente près de 70 tonnes de pièces/jour qui vont ainsi manquer à la construction des véhicules Renault. Car même si Sam est dans une période très incertaine, l’usine n’en continue pas moins de tourner à plein régime. Les carnets de commandes sont remplis et 170 intérimaires prêtent actuellement main-forte aux 430 salariés en CDI, alors même que l’outil de production mériterait une sévère remise à niveau pour ne pas avoir été suffisamment entretenu ces dernières années.

Quoi qu’il en soit, la tension technique et psychologique est palpable en interne et chacun attend avec impatience de connaître le résultat du CIRI qui s’est tenu jeudi soir à Paris, un CIRI peut-être décisif.

Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?