Tourisme : pour ses 60 ans, le groupe Go&Live s’offre «Sans Frontières»

Tel un géant à l’appétit insatiable, le groupe Go & Live, leader national dans l’univers des séjours linguistiques et voyages scolaires, n’en finit pas d’évoluer en absorbant les sociétés et les marques du secteur. Sans Frontières qui est un spécialiste des voyages et séjours itinérants pour les 12-25 ans - 5 000 voyageurs accompagnés l’an dernier - est la dernière acquisition du groupe ruthénois. Le rachat de cette société savoyarde de 13 salariés (8 M€ de CA) a été annoncé hier soir, aux 200 invités venus à Rodez célébrer le 60e anniversaire du groupe. « Sans Frontières s’adresse aux jeunes, précise le président du groupe Jean Burdin. Les animateurs, qui les accompagnent durant ces séjours, sont aussi chargés de leur inculquer de bonnes valeurs. Leur but, c’est d’en faire des voyageurs avertis et conscients du monde fragile qui les entoure, pas d’en faire des touristes.»

Avec cette acquisition, le groupe Go & Live regroupe désormais 10 marques ou entités et compte quelque 178 salariés (122 sont basés à Rodez au siège de l’entreprise située rue de La Comtesse-Sainte-Cécile). En constante progression depuis ses débuts (plus 14% en 2016), le groupe a généré l’an dernier un chiffre d’affaires de 80 M€.

Cent millions d’euros en 2020

Et la tendance ne devrait pas s’inverser de sitôt, si l’on s’en réfère aux déclarations de Jean Burdin. « Le groupe se porte très bien », glisse celui qui a pris la direction du groupe en 2000, après le départ à la retraite de François Huc. Pour mémoire, c’est ce professeur ruthénois qui avait initié l’aventure avec Le Club langues et civilisations, dans les années soixante-dix. Jean Burdin l’avait rejoint en 1990. « À l’époque, le groupe comptait 30 salariés et faisait un chiffre d’affaires de 30 M€. En poursuivant notre politique d’ouverture et d’expansion, si tout va bien, on devrait réaliser 100 M€ de CA à l’horizon 2020 », ambitionne le président Burdin en passant sa main sur une table en bois comme pour conjurer le mauvais sort. À 55 ans, l’homme qui dit « pouvoir compter sur des collaborateurs compétents » fourmille de projets. Tel celui lancé en 2016, à Londres (Royaume-Uni) après avoir absorbé une école de langue en perdition. Après l’avoir restructurée en y intégrant de nouveaux programmes d’apprentissage (pour les médecins, les serveurs, les informaticiens, etc.), ’école est, aujourd’hui, de nouveau en pleine progression.

« En un an, nous avons accueilli plus de 1 000 étudiants venus du monde entier (dont 25 % de Français). C’est un bon début, analyse Jean Burdin. Pour l’année en cours nous tablons sur une progression de 50 %, soit 2 000 étudiants. Et d’après les premières projections, nous sommes sur le bon chemin », ajoute-t-il en espérant développer ce concept dans le monde entier.