Fermeture de la maternité : les Decazevillois menacent de s’inviter sur le Tour de France

  • 400 personnes rassemblées hier soir sur la terrasse du CH.
    400 personnes rassemblées hier soir sur la terrasse du CH.
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Centre Presse / François Cayla

On a pu penser que l’annonce officielle de la fermeture de la maternité de Decazeville par l’Agence Régionale de Santé (ARS) aurait un effet démobilisateur. Apparemment, non. Hier soir, sur la terrasse de l’hôpital, près de 400 personnes, dont des élus locaux, départementaux et régionaux, se sont rassemblés pour persister dans leur volonté de faire rouvrir le service, malgré tout. Et dans le ton, on sent bien qu’un cap a été franchi. « Maintenant, on va faire chauffer la marmite, a clamé à plusieurs reprises Maxime Gaillac, du collectif Tous Ensemble et du syndicat CGT Santé. Et la fumée, on va la faire monter jusqu’à Paris, pour que le ministère de la Santé, qui persiste à faire la sourde oreille, finisse par répondre à nos appels ! »

Car l’objectif d’être reçu au ministère pour l’organisation d’une table ronde n’est pas abandonné par les défenseurs de la maternité. Pour y parvenir, des actions à fort impact médiatique sont d’ores et déjà envisagées : « Le 15 juillet, le département accueillera un événement très, très important. Pour se faire entendre, c’est peut-être une opportunité... ». Maxime Gaillac a fait évidemment allusion ici à l’arrivée du Tour de France, ce jour-là, à Rodez.

Mais avant cela, dès jeudi prochain, et sans en faire secret, il est question de mener une opération coup-de-poing devant, et peut-être dans les bureaux ruthénois de l’ARS.

« On ne va pas se laisser crever ! a surenchéri avec virulence Yves Lacout, autre responsable du Tous Ensemble. On ne va pas se coucher. On va au contraire se lever, se relever ! » Et de mettre dans le même panier du combat qui semble devoir s’ouvrir, ou plutôt se poursuivre et s’intensifier, le sort de l’entreprise Sam Technologies, menacée par un plan de reprise qui prévoit 150 suppressions d’emplois. Nous sommes entrés dans une lutte de convergence ! Tout est lié. Avec l’hôpital, avec la Sam, c’est l’avenir du Bassin qui se joue ! »

Le début de semaine prochaine risque déjà d’être tendu en interne, avec le retour de vacances du directeur Jean-Pierre Pavone, « suspecté » d’avoir cautionné la décision de l’ARS de transformer la maternité en centre périnatal. Un positionnement directorial, s’il se confirme, qui passe mal, car, pour Maxime Gaillac, « fermer la maternité, c’est tuer l’hôpital dans son ensemble. Et on ne laissera pas commettre ce meurtre, jamais ! » Ça promet...

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