Entreprises La CCI de l’Aveyron va devoir faire plus et mieux avec moins

Faire plus et mieux avec moins. Être plus agile, plus réactif et faire preuve d’innovation. En quelques mots, ceux prononcés par le vice-président Bernard Dalmon, l’objectif majeur de la chambre de commerce et d‘industrie de l’Aveyron. Un impératif dicté par la baisse régulière des ressources fiscales des CCI. Une nouvelle baisse de 17 % sur une seule année, ainsi que l’a précisé, hier, le nouveau président de la chambre consulaire, Dominique Costes, au cours de la première assemblée générale publique de sa mandature. « Il n’est pas acceptable d’impliquer fortement les CCI, premiers partenaires des entreprises, dans les phases de réflexion et de pas leur donner suffisamment des moyens pour mettre en œuvre les actions préconisées », a-t-il déploré.

Malgré ces contraintes budgétaires, pour le moins pénalisantes, le président Costes a présenté, pour les cinq ans à venir, une feuille de route ambitieuse, reposant principalement sur les notions de proximité et de partenariat, afin de « relever le challenge d’un Aveyron connecté, durable et innovant. » Et le président aveyronnais d’en appeler à la confiance et au rassemblement, pour assumer pleinement ce rôle de « référent économique de proximité. » La formation, l’appui aux entreprises, tant pour la création que la transmission, et aux territoires constituent les missions essentielles de la CCI. « Nous devons recentrer et clarifier l’offre, renforcer les partenariats, dans une logique de complémentarité et professionnaliser l’approche de nos relations avec les entreprises », a complété Bernard Dalmon. Et Dominique Costes a quelque peu ironisé en s’adressant aux chefs d’entreprises aveyronnais : « Ne prenez pas des cabinets d’études, cela vous coûtera plus cher et ils viennent souvent chercher les éléments chez nous...»

« L’Aveyron est un acteur loyal », a lancé Dominique Costes, évoquant le nouveau schéma régional des chambres de commerce et d’industrie. « Vous êtes entrés dans le bal et vous le négociez bien. Vous êtes toujours dans les débats », lui a retourné le président de la CCI Occitanie, Alain Di Crescenzo.

Ce dernier a tenu un discours vérité, la gestion de la chambre régionale le contraignant à un « numéro d’équilibriste », afin de développer de nouvelles actions, tout en réduisant les coûts.

Afin de remplir les missions fixées par la gouvernance de la CCI Occitanie, Alain Di Crescenzo compte s’appuyer sur les valeurs républicaines, afin de défendre la liberté d’entreprendre, l’égalité des territoires et la fraternité, dans le sens du rapprochement. « Travaillons en équipes pour être meilleurs, arrêtons les millefeuilles » a-t-il résumé. De premières mesures ont été prises comme la création d’un Centre de formation des apprentis (CFA) unique. « Nous sommes une équipe et nous avons les mêmes objectifs avec nos 200 conseillers territoriaux », a appuyé le président régional, après avoir rappelé les retards du pays dans le domaine de l’apprentissage. Avec un objectif de 500 000 apprentis, la France pointe très loin derrière l’Allemagne qui en compte déjà un million et demi.

Et l’excellence de la formation peut et doit également s’appliquer à la formation par alternance. Dans un autre domaine, une nouvelle plateforme numérique, CCI Store, va permettre aux entrepreneurs d’accéder à de nombreux services.

Le président régional a, par ailleurs, insisté sur deux points essentiels à ses yeux : le soutien des PME et TPE à l’international et le délicat volet de la transmission. 25 % des chefs d’entreprises de Midi-Pyrénées ont plus de 55 ans et emploient 80 000 salariés. « Si on ne trouve pas de repreneurs on ira au tapis. »