Un giratoire sur trois financé à ce jour sur la rocade de Rodez

  • Les embouteillages devraient durer encore quelque temps sur la rocade...
    Les embouteillages devraient durer encore quelque temps sur la rocade...
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Centre Presse / Christophe Cathala

Tant sur la RN 88 dans sa traversée du département que sur la partie qui constitue le seul franchissement de Rodez, les travaux de mise à deux fois deux voies essuient des fortunes budgétaires diverses, du moins dans leur calendrier. Si le nouveau tracé entre la Mothe et le chef-lieu de l’Aveyron, actuellement en travaux, doit être livré « fin 2019, hors retard dus aux intempéries », insiste le préfet Louis Laugier, le chantier de la rocade de Rodez relève d’un vrai travail de patience.

On le sait, pour fluidifier la circulation sur cette rocade, percluse d’embouteillages, il est prévu des passages supérieurs au niveau des trois giratoires (Saint-Félix, Moutiers et Saint-Marc). Il y a urgence à les réaliser avant que le trafic généré par la quatre voies entre Rodez et le Tarn ne vienne encore compliquer la situation.

Une première enveloppe de 10 M€ a été débloquée par le contrat de plan état-Région et la maîtrise d’ouvrage de ce chantier revient à l’état. C’est en ce sens que le conseiller départemental d’Onet, Jean-Philippe Abinal est allé le 24 octobre au devant du préfet, lequel exposait le rapport d’activité de ses services devant les élus du Département. « Sur les 34 M€ nécessaires au franchissement de ces trois giratoires, seul un tiers du coût est donc acté. Où en est-on ? », a demandé l’élu castonétois. L’impatience des élus se double bien évidemment de craintes budgétaires à l’heure où le gouvernement ne porte plus sa priorité sur les infrastructures routières.

Louis Laugier a assuré que les précédents comités de pilotage (Copil) avaient permis de lever les blocages. Un nouveau Copil est prévu début novembre pour asseoir les partenariats. « On est toujours sur un travail d’élaboration du projet. Les études en vue de la déclaration d’utilité publique vont s’engager », réaffirme le représentant de l’état qui reconnaît que les 10 M€ ne représentent que l’équivalent d’un rond-point. « Il reste donc à trouver des financements complémentaires qui nécessitent une vision globale d’un dossier qui impose la convergence de tous ». L’achèvement de cette nécessaire mise à niveau de la rocade n’est donc pas tout à fait pour demain.

Quant à la liaison RN 88 - Causse Comtal, appelée également « barreau de Saint-Mayme », elle préfigure le futur tronçon Rodez-Sévérac, qui ne sera inscrit, dans le meilleur des cas, qu’au prochain contrat de plan Etat-Région. 280 M€ sont en jeu...

Pour l’heure, ce « barreau » dont le premier ouvrage visible est le giratoire situé entre Sébazac et Lioujas, est financé intégralement par le conseil départemental, maître d’ouvrage, qui a pris les devants pour « accélérer les choses ». Sauf que les travaux semblent marquer le pas actuellement. « C’est normal, ils suivent les engagements budgétaires », répond André At, président de la commission des finances du conseil départemental.

Deux voies montantes et une voie descendante constituent le projet pour une facture de 25 M€ dont devra s’acquitter le Département. Une facture qui pourrait s’alourdir selon certains élus qui, discrètement, font savoir que d’importantes contrariétés géologiques ont été relevées sur le tracé, nécessitant des travaux spécifiques. Ce que réfute catégoriquement André At.

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