Salon Travail Avenir et Formation : « Que les gens se mettent en adéquation avec l’offre locale »

Après le Languedoc, le Gers, le Tarn et la Haute-Garonne, le salon TAF arrive aujourd’hui en Aveyron, de 9 heures à 17 heures à Rodez. Quelle en est la philosophie ?

C’est un lieu de rencontre qui s’adresse à tous les publics. Demandeurs d’emploi ou non, en train de travailler à un nouveau projet professionnel, des jeunes à la recherche d’un métier à proximité de leur cadre de vie... Le but est de faire passer des messages... Il faut qu’en ressortant, les visiteurs se sentent plus forts, aient plus la pêche, encore plus d’envie. Le propre de ces grands salons, c’est le choix. Il y aura plus de 300 offres d’emploi hors intérim, jobs d’été et fonction publique.

Vous avez pris vos fonctions au mois d’octobre, que pensez-vous, économiquement parlant, de l’Aveyron ?

On a la chance d’avoir un département très dynamique au niveau économique, depuis toujours, avec une vraie diversité : industrie, services, commerce, agriculture... C’est un département innovant, qui a la volonté d’aller de l’avant et d’assurer son avenir. L’Aveyron est l’un des départements qui compte le plus faible taux de chômage du pays. Mais il faut quand même regarder la réalité en face : en catégorie A, pour les personnes n’ayant aucune activité, on dénombre 10 570 personnes, sur un total de 17 000 chômeurs toutes catégories confondues.

Quelles sont les attentes des employeurs d’aujourd’hui ?

Ils recherchent avant tout des gens dans la volonté de faire, dans la motivation. Ils misent davantage sur le savoir être et l’état d’esprit que sur le parcours.

Certains secteurs sont-ils plus en tension que d’autres ?

Soudeurs, aides soignants, ingénieurs, peintres en métallurgie, maçon, serveurs, dans les domaines des services, de l’agroalimentaire, de l’industrie... Il n’y a aucun métier pour lequel je peux dire que l’on ne cherche pas à recruter. Beaucoup de ces secteurs manquent de visibilité, il faudrait qu’ils communiquent davantage, comme ils le feront aujourd’hui au salon.

Il y a cependant une nouveauté, c’est le big bang dans la construction. Il faut vraiment qu’on s’occupe de recruter dans le bâtiment. Nos partenaires ont monté des stratégies de recrutement, ça repart sur une dynamique à double enjeu : s’adapter à la reprise et pouvoir y répondre... Mais aussi au vieillissement en trouvant des remplaçants. La construction a cependant beaucoup de mal à attirer les gens, alors que tous ces métiers ont changé. C’est un enjeu de société majeur.

Y a-t-il adéquation entre offre et demande aveyronnaises ?

Il faut faire en sorte que tout ça se tuile, que les gens sortent de leurs clichés, se mettent en adéquation avec l’offre locale. Par exemple, serveur est un métier pénible, mais il faut bien que quelqu’un le fasse. Nous sommes tous contents d’en trouver au restaurant ou au café. De plus on ne peut pas avoir des gens qui disent d’un côté “je vais mettre le pépé à la maison de retraite” et de l’autre “je ne veux pas travailler à la maison de retraite”. C’est pour cela que je les invite, au salon, à chercher dans le secteur qui les intéresse mais aussi dans les autres, essayer de découvrir d’autres milieux.

Des ateliers et démonstrations de métiers rythmeront la journée

Oui, le but est d’expliquer et de montrer des choses qui vont servir à tous. Les interventions seront courtes et efficaces, entre le site de la salle des fêtes et l’Amphithéâtre.