Le rôle social des Cuma toujours plus important

  • Frédéric Carrière, entouré de F. Sérieyx et C. Milhau, préside la « fédé des Cuma ».
    Frédéric Carrière, entouré de F. Sérieyx et C. Milhau, préside la « fédé des Cuma ».
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Centre Presse

Plus que jamais aujourd’hui, les Cuma sont un maillon essentiel dans la vie d’un agriculteur. Autrefois cantonnées au seul support d’achat de matériel en commun, elles jouent également un rôle social primordial. C’est ce qui est ressorti, vendredi, de l’assemblée générale de la fédération départementale des Cuma qui se tenait à Lioujas. Une fédération qui pèse dans le paysage agricole quand on sait qu’elle rassemble près de 270 unités locales et concerne pas moins de 7 000 agriculteurs.

Ce rôle social agit à plusieurs niveaux chez les agriculteurs. Ainsi la coopérative peut-elle soulager leur quotidien. C’est ce qui a été mis en avant au travers de la démarche de la Cuma de Saint-Christophe qui a embauché un salarié en mesure d’apporter un coup de main sur la dizaine d’exploitation adhérente. « Ce n’est toutefois pas une finalité, avertit le président Frédéric Carrière. Il existe plusieurs possibilités via le groupement d’employeurs ». Il n’en demeure pas moins que cette démarche-là a été mise en place afin de faire gagner un peu de temps aux exploitants.

Autre exemple mis en avant, celui de l’Intercuma du Villefranchois. « Elle a acquis une dessileuse et, en coordonnant son usage, cela permet à chaque exploitant d’écourter sa journée de trois quarts d’heure ». Plusieurs exemples développés au cours de l’assemblée, du travail de la fenaison organisé en commun par tous ses adhérents, au remplacement au pied levé d’un agriculteur tombé malade ou obligé de partir, ont mis en avant le rôle social de ces Cuma locales.

« Un de nos administrateurs faisait remarquer qu’autrefois, la famille était nombreuse, et tous ses membres se mettaient au boulot pour faire vivre l’exploitation, puis il n’est resté qu’un ou deux membres de la famille pour aider le chef d’exploitation, et aujourd’hui, l’agriculteur est seul. Et ce n‘est pas bon », relate Frédéric Carrière. « Les Cuma sont un lieu également de réflexion en commun, pour ne pas laisser un exploitant seul face à un problème », complète Christophe Milhau, administrateur départemental.

« Aujourd’hui, plus que le partage de matériel, c’est une organisation collective qui permet de libérer du temps, de l’esprit et doit permettre à l’agriculteur de travailler plus sereinement », conclue Frédéric Carrière. Avec 16,5 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisé en 2016, un chiffre en croissance par rapport en 2015, les Cuma aveyronnaises s’inscrivent dans une dynamique porteuse. En tout cas dans l’air du temps : celui de l’organisation solidaire et collective.

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