Foot : Rodez va et doit retrouver le nord

  • Joris Chougrani et ses partenaires parviendront-ils à bien finir leur série de trois déplacements ? (Archive Jean-Louis Bories)
    Joris Chougrani et ses partenaires parviendront-ils à bien finir leur série de trois déplacements ? (Archive Jean-Louis Bories)
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Centre Presse / Romain Gruffaz

À huit journées du terme du championnat, Laurent Peyrelade a lâché, hier, à la fin de la conférence de presse d’avant-match, une phrase pour le moins surprenante compte tenu de l’état d’avancée de la saison mais ô combien révélatrice de ses ambitions pour les semaines à venir. « Il va falloir trouver le juste équilibre », a-t-il glissé au sujet de la rencontre à Chambly, ce soir, et de celles à venir.

Un propos que lui et les autres entraîneurs ont plutôt tendance à tenir au cours des premières semaines de compétition, au moment où les équipes sont encore en période de rodage, que lors des dernières, et qui, de ce fait, en a dit long, notamment sur les ambitions de ce Raf ayant quasiment assuré son maintien en National 1 et qui ouvre aujourd’hui, avec ce match en retard, un nouveau chapitre de l’histoire de sa saison.

« Il faut que l’on progresse dans le jeu. On serait relégables, je dirais “Oui, il faut avant tout bien défendre”, mais quand tu veux créer quelque chose, il faut faire preuve d’audace et ne pas être trop craintif. On doit être meilleurs. Ce ne sont pas les autres qui amélioreront notre jeu et qui feront que l’on montera ou pas », a déclaré le tacticien ruthénois, en ciblant les ajustements à effectuer et en balayant l’idée d’opérer des transformations majeures.

« On ne va pas changer de chemin en cours de route, a-t-il assuré. On va au bout et après on verra. ça nous conduira peut-être à quelque chose d’incroyable en fin de saison, ou, si ce n’est pas en fin de saison, plus tard. »

Pour l’ancien attaquant, la balance de son groupe ne pourra trouver de stabilité qu’à condition que Da Silva et ses partenaires élèvent leur « niveau de concentration, de vigilance » afin de le faire correspondre à leur « niveau d’énergie. »

« On a fait un bon match à Boulogne (défaite 2-0, NDLR) mais quand tu n’es pas efficace dans les deux surfaces (de réparation), c’est compliqué, a-t-il estimé. On a fait deux demi-erreurs que l’on a payées cash car quand tu les commets face à une grosse équipe comme Boulogne, ça ne pardonne pas. à l’inverse, quand ils (les Boulonnais) nous ont fait des cadeaux, on n’a pas été capables d’en profiter. C’est comme ça, c’est la réalité du National. Le but est de ne pas reproduire ces erreurs. »

Un objectif à atteindre dès ce soir, face à une équipe que l’intéressé a décrite comme « athlétique » et « solide ».

« Il est très difficile de prendre des points à Chambly, a-t-il souligné. Il va falloir faire un match d’hommes et éviter d’y aller avec la pâquerette aux lèvres et de jouer comme en Gambardella. ça va être chaud, ça va faire mal aux muscles, et il faudra que l’on soit capables de répondre dans l’engagement. Ce ne sera pas un match très ouvert et il ressemblera davantage à celui contre La Duchère qu’à celui face à Boulogne. »

Pour ce troisième déplacement consécutif, après ceux à Lyon-Duchère (1-1) et Boulogne-sur-Mer, les Ruthénois vont donc devoir réduire la part de scories de leur jeu et « s’adapter » à leur adversaire, en démontrant leur capacité « à afficher des visages différents selon les matches », comme l’a rappelé Peyrelade, qui sait sa troupe attendue ce soir, et pas uniquement par les Picards.

« Il faut que l’on ait conscience qu’on est la seule équipe, parmi les cinq premières du classement, à jouer mardi. Psychologiquement, ce match est très, très important et peut nous faire basculer du très, très, très bon côté, même s’il ne vaut que trois points. Tout le monde va prier pour qu’on se fasse taper », a-t-il insisté, avant de balayer l’idée d’un match « bonus » ou « joker » pour ses joueurs, deuxièmes du classement avec un point de retard sur Grenoble et respectivement deux et trois d’avance sur Béziers, troisième, et Laval, quatrième, trois formations à jour dans leur calendrier.

« Ca n’en est pas un du tout, a-t-il martelé. Si on prend des points, ce sera un exploit, mais ça peut nous donner le droit de vivre cinq matches avec la chair de poule en avril, et je pense qu’on est mieux là qu’il y a deux ans et demi à Marignane. »

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