Aveyron : le Régalou veut faire croustiller les villes

  • Le président de la filière Régalou Jean-Pierre Albinet (premier à partir de la droite) va passer la main mercredi 6 juin. Son successeur est un membre du conseil d’administration actuel, où figurent Daniel Pègues, Nathalie Puel et Florian Capgras (Photo RDS)
    Le président de la filière Régalou Jean-Pierre Albinet (premier à partir de la droite) va passer la main mercredi 6 juin. Son successeur est un membre du conseil d’administration actuel, où figurent Daniel Pègues, Nathalie Puel et Florian Capgras (Photo RDS)
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Centre Presse / Rui Dos Santos

« Un produit de qualité avec une origine locale garantie. Une démarche collective qui réunit de façon équitable des agriculteurs, des meuniers et des boulangers ».

Un leitmotiv, voire même une philosophie, écrit en lettres majuscules dans les têtes de tous ceux qui défendent la filière Régalou.

Ce pain 100 % aveyronnais est né en 1999 et il permet de valoriser trois métiers différents mais pour le coup complémentaires : agriculteur, minotier et boulanger.

Le président Jean-Pierre Albinet plante le décor de cette filière qui soufflera donc ses vingt bougies l’an prochain : « Nous avons organisé de nombreuses animations l’an dernier avec, notamment, des repas servis à l’arrivée du Tour de France cycliste en juillet à Rodez et à l’occasion du festival Unicor, des interventions au lycée La Roque à Onet-le-Château pour présenter notre travail, des actions autour du burger aveyronnais...»

Et le boulanger de Naucelle de se réjouir : « La démarche Régalou a été reconnue Groupement d’intérêt économique et environnemental par le ministère de l’agriculture en juin 2016. On a fait des émules dans les départements limitrophes. »

La filière regroupe aujourd’hui 19 agriculteurs cultivant rigoureusement plus de 100 hectares de blé en pratiquant une conduite raisonnée, un organisme stockeur (le groupe coopératif Unicor) gérant la collecte (261 tonnes de blé), le stockage et la bonne conservation des céréales au silo de Réquista, deux minoteries artisanales (Salmiech et Moyrazès) pouvant s’adapter à la diversité de fabrication (260 tonnes de farine), 38 artisans boulangers (dont 35 en Aveyron) fiers de servir à une clientèle connaisseuse et exigeante un pain de tradition aveyronnaise.

Et demain ? « Il y a beaucoup de questionnements, assure Florent Vernhet. Les clients disent que nous sommes dans le vrai mais ils n’achètent pas naturellement les produits. »

Et le responsable de l’animation de la filière de prendre une image : « Tout le monde parle de la qualité d’Arte mais tout le monde continue de regarder TF1 ! ».

Il formule un vœu en guise de conclusion : « Il faut viser davantage les villes. Quand Les Halles de l’Aveyron ouvrent un magasin en région parisienne, comme celui de Saint-Gratien en novembre 2017, ce sont dix tonnes de farine à fournir en plus par la production aveyronnaise. Pour une ouverture dans le département, ce sont uniquement 700 kg. »

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