Les écoles de quilles se structurent mais s’inquiètent

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Correspondant

Coup de projecteur sur les écoles de quilles, qui ont vu le jour à la fin des années 1980 et traversent aujourd’hui une période contrastée.

Voilà plus de quarante-cinq ans que les tout petits peuvent taper du bois, depuis la naissance du championnat USEP, en 1972, grâce à Henri Recoules. Du fait de ce succès, la création des écoles de quilles, une quinzaine d’années plus tard, n’a été qu’une suite logique. Aujourd’hui, ce sont quasiment soixante clubs qui disposent d’une école pour prendre en charge les 8-12 ans, pour un total de 210 instructeurs à travers tout le département.

Une formation poussée

Mais être instructeur ne s’improvise pas. Une formation de plusieurs jours est nécessaire pour disposer de ce titre. Mise en place en 1992 et dispensée tous les ans depuis 1997 par le comité national et la fédération, elle est découpée en trois niveaux. Les stagiaires commencent par un tronc commun, puis peuvent suivre la formation spécifique de niveaux 1 et 2. Sessions au cours desquelles ils traitent trois thèmes avant de passer l’épreuve finale.

Au menu : de la pédagogie, de la technique, ainsi que l’étude de la vie fédérale et son environnement institutionnel. Durant la séance pratique, les futurs animateurs doivent notamment apprendre l’élan à trois pas, un exercice pas toujours simple pour ceux qui jouent différemment depuis des années. Divers exercices pour améliorer son adresse sont également au programme, avec notamment la quille d’or, qui consiste à travailler, à l’image des sports collectifs, certaines situations de jeu.

Même l’anatomie est étudiée durant la formation, afin de mettre l’accent sur l’adaptation du matériel au corps d’un enfant, par définition en pleine croissance. Le diplôme est ensuite remis à ceux qui ont brillamment passé l’examen, avec la mention « Tout public » pour les plus assidus, qui leur permet ainsi d’évoluer en complète autonomie.

Labellisation timide

Au début des années 2010, la fédération s’est fixé de nouveaux objectifs, parmi lesquels le développement de la pratique sportive des jeunes. Dans ce sens, elle a incité les clubs à suivre une démarche qualité pour leur encadrement.

Le fameux label peut être obtenu en mettant en place un créneau d’entraînement hebdomadaire, en disposant d’un instructeur diplômé et en ayant un projet sportif soumis à validation. Mais à ce jour, seules deux écoles de quilles l’ont obtenu : Save-et-Garonne et Magrin. Le club des violets a même récemment décroché le label de niveau 2, qui récompense, entre autres, la mise en place d’entraînements plus fréquents et plus ciblés à l’aide de matériel pédagogique adapté.

Une baisse inquiétante

Dès le départ, le championnat USEP a révélé des joueurs en devenir, qui trustent aujourd’hui les titres, comme les frères Enjalbert ou Christophe Recoules. Les écoles de quilles continuent régulièrement d’amener des jeunes pousses à un niveau tel qu’arrivées dans les catégories adultes, elles rivalisent aisément avec les plus expérimentés.

Mais malgré toute cette structuration et ces résultats probants, les écoles de quilles vivent une période plutôt morose. En effet, le nombre de licenciés entre 8 et 12 ans ne cesse de baisser depuis maintenant sept ans. Alors qu’il avait atteint la barre du demi-millier de licences, il a diminué de près de 20 % depuis… Une décroissance qui inquiète jusqu’aux plus hautes instances de la discipline, qui mènent une réflexion pour l’endiguer.

On s’inquiète aussi dans les clubs, et certains réagissent en reprenant des initiations dans les écoles de leur village et aux alentours. Côté CTS, ce sont environ une trentaine d’initiations qui sont organisées annuellement, notamment la rencontre USEP qui réunit plus de 200 enfants, mais sans forcément avoir le résultat escompté. Ce qui est sûr, c’est que cette discipline ancestrale met tous les moyens en œuvre pour assurer la relève et ainsi perdurer encore très longtemps dans le paysage aveyronnais.

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