Villefranche-de-Rouergue. Les étourneaux, véritable peste noire des places publiques de Villefranche

  • Tous les soirs le « nuage » d’étourneaux dépose ses centaines de volatiles place de la République.
    Tous les soirs le « nuage » d’étourneaux dépose ses centaines de volatiles place de la République. DDM-JEAN PAUL COUFFIN
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Le retour en force des étourneaux en ce début d’automne, et les nombreuses déjections qui l’accompagnent, ne va pas sans poser de problèmes dans certains secteurs de la ville.

Place de la République, malgré l’acharnement des "karchers" municipaux, le nuage d’étourneaux, qui chaque soir déverse des centaines de volatiles au cœur des platanes bordant la colonne, fait bien plus que marquer son territoire. Survolant le quartier pendant un long laps de temps, en formant progressivement un cumulus d’un puissant gris anthracite, les grappes d’oiseaux achèveront leur balle dans les feuillages encore drus afin d’y passer la nuit à l’abri des prédateurs.

Chaque automne, comme un rituel, leur incroyable sarabande s’invite dans le ciel villefranchois. Pour autant esthétique soit-elle, elle ne fait pas que des heureux.

Après les platanes de la cour de la Gare, les années précédentes, ces oiseaux migrateurs, a priori de passage, ont élu domicile à quelques pas de là, place de la République.

Outre leur concert cristallin, poussant les aigus à l’extrême en tout début de soirée, le temps de se frayer une place où nicher, c’est bien l’abondance de leurs fientes dégoulinant sur les bancs publics, et faisant fuir les amoureux qui auraient pu s’y bécoter en songeant à Brassens, et plus encore sur les quelques véhicules stationnés là, souvent des clients de l’hôtel de l’Univers, qui perturbe la sérénité.

N’allez pas croire que l’arrivée des étourneaux remplace le départ des hirondelles. Les uns comme les autres sont, certes, des migrateurs. À quelques nuances de gris près. Réchauffement climatique, les étourneaux qui auparavant "descendaient" jusqu’à l’extrême sud de l’Europe, face à l’Afrique, ne quittent plus les contrées du sud et du sud-ouest de l’Hexagone.

Or, la présence de cet insectivore, si elle n’engendrait pas les désagréments mentionnés, pourrait s’avérer utile tant sa consommation de petites bêtes volantes peut apparaître comme utile. D’autant que la journée, c’est bien en campagne qu’évoluent les "hordes" d’étourneaux.

Mais la fin d’après-midi venue, celles-ci préfèrent se rapprocher des villes où elles se confrontent à bien moins de prédateurs.

Haut perchés sur leurs arbres feuillus, en ce début d’automne, ils déménageront dans d’autres abris comme des entrepôts désaffectés dès que les frimas annonceront la chute des températures.

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