Sainte-Radegonde : des élus du CE de Porc Montagne montent au créneau pour défendre leur société

  • Débrayage à Porc Montagne
    Débrayage à Porc Montagne PIXROD
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R.B.

Suite au débrayage initié par des représentants syndicaux de leur société et leurs déclarations parues dans la presse, sept des douze délégués syndicaux  de l'entreprise d'abattage Porc Montagne, zone d'Arsac, sont montés au créneau pour rétablir "leur vérité".

"Le mouvement a été lancé sans aucune concertation avec l’ensemble des délégués du personnel", dénonce Samir Benallal, délégué du personnel et trésorier du comité d'entreprise de Porc Montagne. Ce dernier, qui occupe également un poste d'encadrement au sein de l'entreprise (directeur informatique),  fait référence à la journée d'action menée par une partie du personnel qui souhaitait ainsi  protester contre le licenciement "abusif" d'un de leur collègue. "Ils l'ont viré pour l'exemple", avaient déclaré les salariés lors de leur journée de débrayage. "Ce salarié s'est fait licencié pour insubordination auprès de son supérieur hiérarchique et, abandon de poste", corrige le trésorier du CE.  A travers un communiqué envoyé à la rédaction de Centre Presse, Samir Benallal en profite pour déclarer que "les salariés de Porc Montagne ne travaillent pas dans un climat de terreur, ni ne crèvent la bouche ouverte", comme l'ont indiqué les délégués syndicaux en marge de leur mouvement.

Des conditions qui s'améliorent mais... le préavis de grève est maintenu

Des délégués syndicaux FO et CFDT qui viennent également de préciser par téléphone que "la grève prévue le 7 janvier pour dénoncer les mauvaises conditions de travail et un ras le bol général est plus que jamais d'actualité." "Les conditions de travail progressent et nous entretenons un dialogue constructif avec la direction, estime quant à lui Samir Benallal. La MSA ainsi que l’Inspection du travail, présents lors des réunions du CHSCT, nous accompagnent pour améliorer les conditions de travail. Le 15 novembre, poursuit-il,  24 personnes ont participé au débrayage, soit 17% de l’effectif de la société et non pas une cinquantaine comme annoncé".

Un dialogue qui s'est avéré "constructif ", selon Samir Benallal,  puisqu'en un an (de 2017 à 2018), les accidents de travail au sein de Porc Montagne auraient baissé de moitié. "De plus, ajoute-t-il, en janvier 2019, nous allons démarrer notre nouvel atelier de découpe. Un outil censé diminuer la manutention et la pénibilité des postes tout en améliorant la compétitivité de l'entreprise. Cette nouvelle installation sera surveillée de près avec l’aide des conseillers de la MSA et de l’Inspection du travail." "Enfin, conclut Samir Benallal, il y a deux mois, nous avons aussi entamé des rencontres entre les élus et l’encadrement de production, dans le but d’améliorer les conditions de travail  de tous les salariés et de favoriser le mieux vivre-ensemble au sein de l'entreprise. C'est pourquoi nous dénonçons aujourd'hui, avec force, les propos rapportés dans la presse, qui n'ont pour nous qu'un seul but : ternir l'image de la société et de ses salariés."

  

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