Millau. L’insalubrité gérée au cas par cas

  • L’insalubrité gérée au cas par cas
    L’insalubrité gérée au cas par cas
Publié le
CORRESPONDANT

Les procédures sont longues pour la mairie qui doit faire face à des propriétaires réfractaires aux travaux.

Plus de vingt immeubles insalubres ont été repérés à Millau, si l’on en croit Alain Nayrac, l’adjoint à l’urbanisme. Une situation signalée par des courriers reçus à la mairie ou au Centre communal d’action sociale, "On reçoit un ou deux courriers par mois", puis vérifiée par des experts ou des agents municipaux. "Il s’agit souvent de problèmes de chauffage", tempère Axel Poret, directeur du projet urbanisme aménagement développement territorial.

Pour en venir à bout, il y a quelques années, l’ancienne municipalité avait mandaté un cabinet d’études. Ce dernier avait effectué un inventaire et c’est ainsi que les immeubles insalubres avaient été répertoriés. Puis, la mairie avait décidé d’utiliser l’Opération de restauration immobilière (ORI). "Il faut voir ce dispositif comme un outil de lutte contre l’insalubrité et les vendeurs de sommeil", rappelle Alain Nayrac, qui fait partie de la nouvelle équipe municipale mais gère un dossier "qui se travaille sur plusieurs mandats", en raison des procédures administratives longues.

Six immeubles ont été choisis pour bénéficier de l’ORI, et donc des aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah), sachant que "les travaux peuvent être financés jusqu’à 60 % de leur montant", précise une employée de la mairie. Pour choisir les six immeubles, "nous avons décidé en fonction des négociations possibles avec les copropriétaires pour les inciter à faire des travaux. Des architectes leur ont chiffré le coût des travaux". Mais les propriétaires rechignent souvent : "Ils disent qu’ils nW’ont pas beaucoup d’argent pour faire les travaux. Ils considèrent le loyer comme un revenu et non comme un investissement. Et les propriétaires occupants préfèrent rénover leur logement plutôt que les parties communes", ajoute l’employée. Quand les propriétaires sont d’accord pour faire les travaux et qu’ils bénéficient des aides de l’Anah, un suivi est effectué "par des gens de l’Anah qui passent sur le chantier".

Quant aux immeubles récupérés par la mairie, "ils sont souvent revendus à des bailleurs publics ou à des promoteurs qu’on connaît", note Alain Nayrac.

Dans ce but, une réunion est prévue le 14 décembre avec le sous-préfet, la Caf et la mairie pour "voir comment travailler ensemble". En effet, la priorité pour la mairie, c’est d’éviter de favoriser les marchands de sommeil.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?