La maison d'arrêt de Rodez à nouveau bloquée à l'appel de Force ouvrière pénitentiaire

Comme un air de déjà vu... Après les premiers mouvements d'humeur des surveillants pénitentiaires FO et Ufap-Unsa Justice de la maison d'arrêt de Druelle la semaine dernière, les accès à l'établissement ont été à nouveau bloqués hier mardi, dès 6h45. C'est l'agression de deux de leurs collègues à la prison de Condé-sur-Sarthe par un détenu radicalisé qui a mis le feu aux poudres, relançant le débat sur les conditions de travail et la rémunération de surveillants pénitentiaires.

"Aujourd'hui, nous attendons des réponses concrètes de la ministre quant à nos revendications", explique Sarah, représentante du syndicat FO pénitentiaire. Une rencontre avec ladite ministre aura lieu jeudi matin, et d'ici-là, le "mouvement sera maintenu", reprend la syndicaliste, entourée d'une dizaine de collègues devant les portes de la maison d'arrêt. Leurs revendications sont autant indemnitaires que statutaires : renforcement des contrôles sur les personnes extérieures, abrogation de l'article 57 qui ne systématise plus la fouille sur les détenus, revalorisations salariales, embauches...

Les conséquences de ce blocage ont été, mardi, un ralentissement de l'activité. "Nous bloquons l'accès à l'établissement : livraisons, personnels médicaux, prestataires... Il faut recruter davantage de monde, mais qui veut risquer sa vie pour le Smic ? Nous voulons que notre métier soit reconnu à sa juste valeur", conclut Sarah.