Une surveillante blessée à la maison d'arrêt de Rodez

Mercredi 13 mars vers 15h30, alors que les détenus remontent de promenade en direction de leurs cellules, une surveillante ordonne la fouille à corps de l'un d'entre eux ; l'examen mettra en lumière que ce dernier, âgé de près de 25 ans, était en possession de produits stupéfiants ainsi que d'un téléphone portable.

A l'issue de la fouille et fort mécontent de son sort, il donnera un coup de pied dans une porte qui blessera à la main la surveillante. Selon Sylvain Grellier, délégué régional Horizon Justice, la porte se serait "écrasée sur la main" de sa collègue ; le directeur de l'établissement M. Soria-Lundberg tient à tempérer et évoque un "accident". "La porte a rebondi puis touché la main de la surveillante. Le détenu a immédiatement regretté son geste et la surveillante elle-même confirme que c'est involontaire", poursuit le directeur, qui affirme ne pas avoir signalé l'incident à sa hiérarchie. 

Les faits interviennent alors que la maison d'arrêt de Rodez, comme une douzaine d'autres au niveau national, est bloquée depuis mardi matin à l'appel du syndicat FO pénitentiaire, qui souhaite attirer l'attention sur les conditions de travail en milieu pénitentiaire à la veille d'un rendez-vous entre la ministre de la Justice et les représentants syndicaux.