Marcillac-Vallon. Les pesticides étaient au cœur du débat des Jeudis en questions

Jeudi dernier, une centaine de personnes se sont retrouvées à la soirée organisée à la salle des fêtes autour du thème des pesticides dans la chaîne alimentaire.

Le conférencier Dominique Masset a expliqué que le glyphosate, molécule totalement créée de la main de l’homme et présente dans le Roundup de Bayer-Monsanto, se retrouve partout, dans la terre, dans les nappes phréatiques, les rivières, l’eau de pluie, les légumes (même bio, en faible quantité), la viande (animaux nourris aux OGM ou pas)… Même en faisant attention à la qualité des aliments, on en retrouve, et de manière notoire, dans nos urines (10 à 30 fois plus que ce qui est autorisé dans l’eau potable qui est de 0,1 nanogramme par litre). Or l’OMS, organisme de l’ONU pour la santé, garantie sans relations avec l’agrochimie, a déclaré cette molécule cancérogène probable. Pour ne pas se limiter à "l’indignation de cet empoisonnement", Dominique Masset et les animateurs locaux de l’association Campagne Glyphosate 12 ont proposé à l’assemblée de se joindre aux quelques milliers de personnes qui ont déjà fait une analyse de glyphosate dans leur urine. Quarante-cinq personnes ont décidé de participer et même d’aller jusqu’à la plainte au pénal contre Bayer-Monsanto, PDG et administrateurs, mais aussi contre l’EFSA, agence de santé européenne qui a accordé la mise sur le marché des produits, et encore contre la Commission européenne et son président qui ont décidé de poursuivre l’autorisation d’utilisation encore 5 ans. Au cœur de cette plainte, on retrouvera les motifs de mise en danger de la vie d’autrui, la tromperie aggravée et l’atteinte à l’environnement. Elle sera déposée dès que les résultats des analyses seront connus.

Le grand nombre de volontaires locaux permet d’envisager d’organiser un centre de prélèvements avec huissier à Marcillac d’ici un à deux mois.

Renseignements :

campagneglypho12@gmail.com