Rugby : Decazeville veut y croire, Millau prend l'accent anglais

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  • Otis Floyd, l'Anglais de Millau.
    Otis Floyd, l'Anglais de Millau. Repro CPA
  • Le Sporting va tirer ses dernières cartouches.
    Le Sporting va tirer ses dernières cartouches. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Dernier derby entre Aveyronnais cette saison en Fédérale 2 entre Millau, porté en cette fin de saison par son demi-de-mêlée anglais Otis Floyd et récent vainqueur sur la pelouse de LSA, et Decazeville qui n’a toujours pas totalement dit adieu à ses espoirs de maintien. Coup d’envoi ce soir à 19h30. Et ça promet !
 

Decazeville veut y croire

Juste avant d’affronter Millau, pour un derby qui se voulait presque sans saveur pour le Sporting, récupérer les sept points perdus sur tapis vert il y a quelques semaines mais surtout délaisser la dernière place du classement et vu comme un élément positif dans la tête des entraîneurs Fabrice Landes et Cyril Petit. « Mine de rien cela change quelque peu les choses car même si sportivement cela va être compliqué de décrocher le maintien, nous conservons une chance d’un maintien administratif comme la saison dernière en récupérant l’avant-dernière place » confie Fabrice Landes qui comme son acolyte entraîneur Cyril Petit veut « chasser le négatif » de cette situation qui plane depuis plus d’un mois au-dessus du Sporting.
Il n’en demeure pas pour autant que le Sporting peut ou doit se contenter de cela à trois journées de la fin du championnat pour lui et deux journées pour les autres formations. Afin de concrétiser cette fameuse onzième place qui a suffi l’an dernier pour se maintenir, il doit remporter au minimum une de ses trois dernières prestations. Aussi ce derby qui n’avait plus grand intérêt devient un match certainement déterminant pour l’avenir à court terme du club.
La question se pose, ou se repose ; le Sporting a-t-il encore les ressources pour refaire au moins une partie de son retard ? Bien malin celui qui aura la réponse. Ceci dit, les supporters decazevillois ne tarderont pas à avoir un début de réponse à cette ultime question sur les coups de 21 heures, ce soir à la lecture du résultat du SCD.
« Nous n’avons aucune pression en abordant cette rencontre » poursuit Cyril Petit avant de rajouter « nous avons besoin de nous faire plaisir sur le terrain et surtout de gagner pour nous-même. Les joueurs savent que Millau est sur une bonne phase en championnat mais il ne faut surtout pas penser que nos joueurs ont baissé pavillon, ils bossent à l’entraînement et nous espérons que cela va enfin se voir sur le terrain. » En attendant, la mauvaise nouvelle de la journée vient de l’indisponibilité jusqu’à la fin de saison de l’arrière et demi de mêlée, Maxime Monbroussous suite à une entorse au genou.

Millau prend l'accent anglais

Il est la très bonne surprise de cette fin de saison côté millavois. Arrivé sur la pointe des pieds au sein de l’effectif sang et or l’été dernier, le jeune Anglais Otis Floyd s’est fait une place au sein du groupe sang et or en cette deuxième partie de saison. Mieux, il enchaîne les titularisations depuis plus d’un mois, au poste de demi-de-mêlée. Dans un rôle où il utilise sa vista, son coup d’œil, sa rapidité et son sens du plaquage. « Otis, c’est un joueur complet, analyse Baptiste Majorel, l’un des deux coaches. On ne s’attendait pas à ce qu’il nous rejoigne, mais son profil nous a plu immédiatement. Il est dans le style anglo-saxon, à l’aise dans tous les secteurs et gros bosseur. »
Drôle de destinée pour ce natif du Yorkshire, arrivé à Millau en juillet dernier alors qu’il ne parlait pas un mot de français, ou presque. Avide de voyages et de découverte, mais surtout mordu de rugby, Otis Floyd a posé ses valises sur les bords du Tarn à la suite d’un échange scolaire réalisé il y a plusieurs années avec le Millavois Teddy Got (ancien joueur de la maison somiste, depuis parti tenter sa chance à Nevers). Installé en appartement à Millau, il exerce un petit boulot et réussit à trouver un équilibre de vie, rythmé par le rugby. « Mes coéquipiers m’ont mis à l’aise rapidement, assure le numéro 9 aux cheveux roux, dans un français plus que correct. Aujourd’hui, je peux dire que c’est une seconde famille. Après l’entraînement, j’aime quand on se retrouve. Il y a une bonne ambiance. »
Rêve australien
Rugbyman depuis ses huit ans, l’Anglais tient à coup sûr de son père, ancien joueur lui aussi. Discret mais déterminé, il a dû se contenter d’un rôle de réserviste à son arrivée dans l’effectif. Très vite, son caractère et son style ont tapé dans l’œil des coaches, lesquels étaient cependant limités par les règlements sur les joueurs étrangers (trois au maximum sur les feuilles de match). « J’ai été patient, relativise Otis. J’ai dû jouer avec l’équipe B. C’était difficile, mais le principal, c’est de jouer. » Baptiste Majorel assurant que son joueur pouvait postuler « depuis le mois d’août ».
Et maintenant ? Manifestement, la balle est dans le camp du jeune Britannique. S’il assure qu’il est « très bien » à Millau, Otis Floyd n’en oublie pas moins ses envies d’aventure. Lui qui a déjà goûté au rugby en Nouvelle-Zélande il y a quatre ans, « rêve » de tenter sa chance en… Australie, où un ami lui fait des appels du pied. « Nous, on est prêt à le garder à 300 % », insiste Majorel, qui préférerait ne pas voir son joueur filer à l’anglaise…
 

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