Musée de l'Aspibd à Decazeville : au temps des machines à laver en bois

L’Aspibd (Association de sauvegarde du patrimoine minier et industriel du bassin de Decazeville-Aubin) reçoit toujours des dons, permettant d’enrichir et de diversifier ses collections au sein du musée du Patrimoine industriel et minier (zone du Centre). Parmi les objets recueillis, il y a notamment une veste de fondeur, des plans de la Vieille Montagne, des documents administratifs de la sidérurgie, des briquettes de charbon, des photos aériennes de la Découverte.

Mais un don, de la part de Mme Molinié de Cantagrel, a retenu l’attention, il s’agit d’une ancienne machine à laver le linge en bois, datant des années 1930. On tournait le linge à l’aide d’une manivelle qui actionnait trois pièces situées sous le couvercle, dans un sens puis dans l’autre (sans faire un tour complet). "Il fallait de l’efficacité pour laver les bleus de travail des mineurs et autres sidérurgistes", précise Michel Herranz, coprésident de l’Aspibd. Indiquons juste que les premières machines à laver ou laveuses manuelles furent inventées fin du XVIIIe et début du XIXe siècle. L’Américain Alva John Fisher déposa un brevet concernant une machine à laver motorisée en 1910. En France, on présente à la Foire de Paris de 1930 la première machine à laver à moteur électrique dont l’utilisation se développe dans les années 1960 (jusque-là, on allait bien souvent à la rivière ou au lavoir).

D’autre part, les passionnés du patrimoine disposent d’un fonds d’archives impressionnant. À ce jour, 4 882 documents ont été recensés, archivés et classés. Un important travail reste à réaliser pour les films, photos, diapositives, négatifs, plaques de verre.

De plus, des visites scolaires se poursuivent. Récemment, pas moins de 160 écoliers du bassin decazevillois et du Grand Rodez ont visité le musée du Patrimoine minier et industriel.

En attendant l’exposition in situ, dont la 3e édition est à l’étude pour juillet et août, l’Aspibd recevra les Afters de Mines de jazz, du 8 au 11 mai.