Roquefort-sur-Soulzon. "Les gens adorent parler du roquefort, leurs yeux brillent"

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  • Cécile Arondel Schultz, directrice de la confédération générale de Roquefort. Cécile Arondel Schultz, directrice de la confédération générale de Roquefort.
    Cécile Arondel Schultz, directrice de la confédération générale de Roquefort. Repro CP
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Centre Presse

Rencontre avec Cécile Arondel Schultz, directrice de la confédération générale de roquefort depuis 2017 et à la manœuvre pour le rendez-vous Roquefort, un territoire en fête, les 8 et 9 juin.

On peut imaginer une certaine impatience à quelques heures de grand week-end festif inédit Roquefort, un territoire en fête…

Clairement ! Cela fait douze mois que l’on travaille dessus. On sent même un peu de fébrilité, car il reste des petites choses à mettre en place. Le programme est étoffé. Et ne même temps, on a hâte. C’est un peu comme la veille des examens pour nous !

Effectuons un petit retour en arrière. Qu’est ce qui vous a motivé à mettre en place cette fête ?

L’idée est née à l’issue d’une réunion du conseil d’administration. Il y avait le souhait de redresser l’image de roquefort et attirer du monde dans le village. Une envie de fédérer autour du roquefort se faisait sentir également. Que l’on parle du roquefort, qu’il soit célébré ! Et mettre en avant le binôme qu’il forme avec tout son territoire.

Y a-t-il un besoin de redonner un coup de boost à la filière ?

Il faut redonner de l’envie. Pour cela, il fallait prendre un peu de recul. Les gens adorent parler du roquefort. Leurs yeux brillent. Et quoi de plus motivant que cela pour rebooster tout le monde ?

Et vous ? Comment avez-vous découvert le roquefort ? Vous en souvenez-vous ?

Je m’en souviens très bien. Je suis originaire de l’Est de la France, et dans ma famille, on produisait du camembert. Mon papa, lui, adorait le roquefort. Et j’en mangeais souvent étant jeune. Puis je m’en suis éloignée jusqu’au moment où je suis venue en Aveyron avec mon époux, en 2001. Et là, c’était reparti avec du roquefort très souvent au menu.

Avec le recul que vous avez, vous qui n’avez rejoint la confédération générale qu’en 2017, qu’est selon vous l’atout du roquefort ?

Sa spécificité, son authenticité, son histoire… C’est une pépite. Et les gens ont tendance à l’oublier. Il reste cependant à ce que toute la filière parvienne à s’ouvrir vers l’extérieur. Il faut oser, comme leurs prédécesseurs l’ont fait, quitte à se heurter à des gens qui le trouvent trop fort ou autre. C’est un produit de grande renommée qui s’est quelque peu reposé sur ses acquis.

Le roi des fromages s’est donc laissé aller selon vous ?

Il a surtout été malmené par différents évènements, comme la réforme du paquet lait, à la demande de l’Europe. Cela a demandé du travail. Le roi avait donc d’autres chats à fouetter. Mais la réforme est passée, tout se remet bien en marche et il peut à nouveau se reconcentrer sur la communication.

À ce sujet, Maurice Astruc, figure médiatique emblématique du roquefort ne manque-t-il pas ?

Je ne l’ai pas connu personnellement, ce personnage qui a fait bien plus que son travail pour la renommée du roquefort. Mais il ne faut pas être nostalgique. Les valeurs du roquefort peuvent passer par d’autres canaux. Une statue emblématique de la filière va être dévoilée dans le village, un village de roquefort qui sera plus joyeux, plus ouvert… Cela passe par là aussi.

Quelle est votre grande attente de ces deux jours de fête ?

Qu’ils soient joyeux, festifs et sans esbroufe. Que l’on soit dans la réalité, l’authenticité et que ces deux jours soient nourris par de beaux échanges autour du roquefort.

 

Carole Delga avec le chef cuisinier Xavier Denamur.
Carole Delga avec le chef cuisinier Xavier Denamur. Repro CP

Un Sud-Aveyron en fête ce week-end

Samedi, à quelques kilomètres de Roquefort-sur-Soulzon, au lycée de La Cazotte de Saint-Affrique, une grande fête dédiée au "bien manger" sera également de mise. C’est cette fête voulue par la présidente de la Région, Carole Delga : le premier printemps durable de l’alimentation en Occitanie.

Difficile de présenter le programme en quelques lignes (il est à retrouver sur le site www.laregion.fr/PAD), mais les grandes lignes de cet évènement sont : bien manger ne coûte pas forcément plus cher ; avoir une alimentation saine et durable nécessite de changer certaines pratiques mais est à la portée de tous ; les solutions pour une alimentation durable existent déjà, elles sont "ici" dans les territoires et "ensemble" c’est-à-dire imaginées collectivement ; l’alimentation est un pilier de la transition écologique

Bref, avec la fête du roquefort, durant ce week-end de Pentecôte, le Sud-Aveyron sera bel et bien la capitale régionale de l’alimentation.

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