Une nouvelle façon de jardiner sans produits chimiques

  • L’AFB précise l’importancedes composants des produits.
    L’AFB précise l’importancedes composants des produits. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Deux représentants de l’Agence française de la biodiversité souhaitent sensibiliser les particuliers sur l’usage des produits phytosanitaires.

Depuis le 1er janvier 2019, les particuliers ne peuvent plus posséder et utiliser des produits phytosanitaires au contraire des personnes agréées comme les agriculteurs. Dans les deux cas, leur utilisation est proscrite à proximité des cours d’eau, des réseaux hydrographiques ou en cas de rafales de vent au-delà de 20 km/h. Ces produits sont composés de molécules chimiques de synthèse tel que le glyphosate. On les retrouve dans les traitements pour les plantes comme les désherbants, les insecticides, les herbicides…

Ils ont de grandes conséquences à la fois pour la biodiversité et pour l’Homme. Ils sont notamment cancérogènes, perturbateurs endocriniens. "Les premiers touchés sont les applicateurs qui doivent se protéger et à plus grande échelle la population environnante", explique Thierry Andrieu, chef du service des régions de l’AFB.

De plus, les produits phytopharmaceutiques impactent la biodiversité tel que l’eau potable, la chaîne alimentaire et provoque un phénomène de bio accumulation dans la faune aquatique. Les points de vente de jardinerie ne sont plus autorisés à vendre et à promouvoir ce type de produit.

De la sensibilisation à la sanction

Les inspecteurs de l’Agence française de la biodiversité et de l’office national de la chasse et de la faune sauvage vont s’occuper des contrôles dans les parcelles publiques détenues par la mairie. D’ici la fin de l’année, un processus de communication de masse sera effectué auprès des particuliers afin de les sensibiliser aux risques liés à l’usage de ces produits. Si une infraction est relevée après cette période, l’acte sera considéré comme un délit et l’applicateur sera soumis à un procès-verbal d’avertissement. Il sera invité à ramener ses produits dans les endroits adéquats tel que les déchetteries. En cas de nombreuses récidives, les usagers non professionnels s’exposent à une amende de 150 000 € et à 6 mois de prison ferme.

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