Meringue en Aveyron : sucre, blancs d’œufs et beaucoup de plaisirs

Un terrain d’une superficie totale de 3 500 m2, avec une surface couverte de 1 200 m2. Aux portes de Villeneuve, Meringue en Aveyron est située au lieu-dit Mondésir. Déjà une délicieuse invitation !

Alors qu’elle a vu le jour, du côté de Farrou, sur la commune de Saint-Rémy, en 1985, cette entreprise artisanale a déménagé à quelques kilomètres de là en 2001 pour prendre ses quartiers dans son bâtiment villeneuvois actuel. Et, c’est deux ans plus tard que Christian Astruc a racheté une société dont il était client à hauteur de 50 % du chiffre d’affaires. Originaire de la région par son arrière-grand-père maternel, qui est d’ailleurs enterré à Villeneuve, le nouveau gérant est, depuis 1991, le président de la Biscuiterie Astruc, un groupe familial, dont il est la 4e génération, créé en 1927, basé à Villeparisis (Seine-et-Marne) et qui emploie une centaine de personnes.

Le dirigeant, âgé de 58 ans, fait le grand écart entre les deux sites. Et il croit énormément dans le bébé aveyronnais. « C’est une entreprise sérieuse et réactive, dont le savoir-faire est reconnu à travers l’hexagone, se réjouit l’intéressé. Elle bénéfice d’une reconnaissance au niveau national car, notamment, elle est différente des produits industriels ». S’appuyant sur 16 salariés, un effectif stable, avec peu de turnover, dégageant un chiffre d’affaires de 1,9 M€, Meringue en Aveyron « se porte bien mais la santé est fragile ». Christian Astruc développe : « Avec notre outil de production, nous ne pouvons pas faire plus mais nous pouvons faire mieux. C’est la raison pour laquelle je continue les investissements, environ 5 % du chiffre d’affaires, pour moderniser l’outil et améliorer les conditions de travail ». Il conclut sur le sujet : « J’ai toujours eu beaucoup d’ambition pour cette entreprise ».

S’il entend « diversifier la clientèle, la gamme, le conditionnement », le maître des lieux veut aussi « faire marcher l’agriculture hexagonale avec une matière première (sucre et œufs) 100 % française ». Sans oublier une main d’œuvre très locale. Il commente : « C’est une force, synonyme de souplesse, d’adaptabilité. Mais une faiblesse également car cela induit des coûts importants. On pourrait fonctionner avec la moitié de l’effectif mais je ne le ferais pas ». Meringue en Aveyron a ses recettes, exclusives, pour une soixantaine de meringues différentes et des parfums variés. Même si fraise et vanille ont les faveurs. Près de 60 % de la production est commercialisée par la Biscuiterie Astruc, le reste rejoint les rayons de glaciers, de grossistes, de la restauration hors domicile ou foyer…

En ce qui concerne le « Fabriqué en Aveyron », Christian Astruc est tout bonnement dithyrambique : « C’est une orientation, un vrai choix d’entreprise. On a certes pris le train en marche mais peu de temps après la mise en place de la marque. La qualité des produits estampillés étant reconnue, c’est toujours un “plus” pour nous, une valeur ajoutée aussi. Il est bon de donner une identité à un produit. C’est important. On peut parler de la signature d’une région ». Tout est dit !…