Conques : Emmanuel Laurentin mêle journalisme et histoire

  • Le conférencier, Emmanuel Laurentin.
    Le conférencier, Emmanuel Laurentin. CP
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propos recueillis par ph.h.

Ce vendredi 12 juillet, à 20 h 45, Emmanuel Laurentin, journaliste àFrance Culture et producteur de l’émission La Fabrique de l’histoire, interviendra dans le cadre du cycle de conférence proposé par le Centre européen de Conques.


À travers sa conférence, « Journalisme et histoire », Emmanuel Laurentin se propose de remonter jusqu’au XIXe siècle « où naissent deux activités chargées d’expliquer la place de l’homme dans le monde : le journalisme moderne et la discipline historique». « Mais ce n’est que dans les années 1960 qu’elles se rejoignent, quand s’invente une histoire du temps présent qui propose de lire le très contemporain, l’hier et l’avant-hier, que le journalisme raconte déjà à ses lecteurs, auditeurs et téléspectateurs. »

Pourquoi s’attacher à réunir ces deux disciplines?
Je me suis toujours intéressé d’une certaine façon à rassembler les contraires. Il existe bien un journalisme sportif, un journalisme économique. Aujourd’hui, histoire vient nourrir le récit journalistique en permanence.

Que peut apporter l’histoire au journalisme?
Avant tout une méthode de travail. Le travail de l’historien et celui du journalisme reste proche : vérification et recoupage des sources, une méthode d’analyse des documents commune, etc.
Je prends pour exemple le livre de Marc Bloch, historien, l’étrange défaite, 1940, qui a été publié en 1946, immédiatement après-guerre. Il s’interroge notamment sur ces fausses nouvelles qui ont circulé durant la guerre. Il produit un travail d’historien avec un point de vue journalistique.


Justement, dans une période où les canaux d’informations se multiplient, les sources deviennent difficiles à identifier, comment se prémunir de ces « fausses informations » ?
Les nouvelles formes de communications obligent les journalistes à revoir leur méthode de travail ou, en tout cas, prendre le temps d’analyser leurs sources et les informations dont ils disposent. Le travail d’historien est justement celui-ci. D’ailleurs le journalisme actuel devrait ne plus être dans la prévision, mais dans l’analyse des faits immédiats.
 

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