Rodez : les agents de la Ville sur le pont dès 5 heures

Des jours voire des semaines de préparation pour quelques minutes de spectacle : c’est le prix à payer pour assister au passage des coureurs de la Grande Boucle dans sa ville. Mais quand on aime, on ne compte pas. Et la Ville de Rodez a prouvé depuis longtemps son attachement au Tour de France. Une épreuve sportive qui le lui rend bien, notamment en termes de notoriété et de retombées économiques grâce à des audiences records (Le Tour de France est l’événement sportif le plus suivi à travers le monde après la Coupe du monde de football et les Jeux Olympiques, NDLR). Demain, toutefois, pour la 10e étape, le peloton ne fera qu’emprunter les rues du piton ruthénois. Cinq kilomètres et demi de parcours sur le territoire communal et puis s’en vont en direction d’Albi. N’étant ni ville de départ, ni d’arrivée, l’investissement financier est relativement faible pour la Ville. Quelque 20 000 euros pour la location des barrières Vauban et le paiement des heures supplémentaires pour des agents des différents services impliqués dans l’événement, selon la Ville.

Onze kilomètres de barrières

Et des heures supplémentaires, il devrait y en avoir quelques-unes. Car même si les coureurs ne font que passer, le travail à réaliser pour assurer leur sécurité et celle des spectateurs est assez phénoménal. Et c’est sans compter les autres événements sportifs de l’été, comme l’Estivada par exemple. Un labeur commencé bien avant le départ de cette édition et qui mobilise depuis un grand nombre d’agents des services techniques de la mairie.

Cette mobilisation sera totale aujourd’hui, pour le grand jour. "Demain (aujourd’hui NDLR), plus de 100 personnes seront sur le pont dès 5 heures du matin pour commencer à installer les barrières sur la totalité du parcours en ville", indique Christian Tesseydre. Un tracé de 5, 5 km à travers la ville. " Mais il faut sécuriser les deux côtés de la route, cela fait donc 11 km de barrière à poser ", précise aussitôt le maire qui pourra également s’appuyer sur l’aide d’une trentaine de bénévoles enrôlés spécialement pour l’occasion dans différents clubs sportifs de la ville. Une pose de barrières qui peut toutefois s’avérer difficile s’il faut auparavant enlever les véhicules.

Prévention et fourrière

" Les Ruthénois sont des citoyens bien disciplinés, reprend un agent de la Ville. Par conséquent, ils auront bien suivi les recommandations et auront stationné leur véhicule sur des emplacements autorisés. Nous avons fait de la prévention en amont en installant des panneaux. Et cela fait aussi quelques jours que la police municipale est sur le terrain pour faire passer le message auprès des usagers", ajoute-t-il. Toutefois, ce matin, si des véhicules subsistent le long du tracé, ils seront immédiatement enlevés par les agents de police et placés à la fourrière municipale. Le cas échéant, leur propriétaire devra s’acquitter d’une amende pour pouvoir le récupérer. "Par précaution, on a même fait de la place à la fourrière de l’avenue de Bamberg", prévient un policier municipal.

Enfin, ce soir, après le passage de la voiture-balai viendra l’heure du rangement. "Toutes les barrières seront ramassées après la course. Car il faut que le lendemain, les Ruthénois retrouvent leurs rues comme elles étaient avant le passage des coureurs", conclut Christian Tesseydre ravi d’accueillir le Tour.