Football : intention capitale pour Rodez

Rodez est encore dans une phase d’apprentissage. Laurent Peyrelade, l’entraîneur sang et or, et ses hommes ne le savent que trop bien. À quelques heures d’affronter le Paris FC au Stadium de Toulouse, dans le cadre de la troisième journée de Ligue 2, les Ruthénois demeurent lucides quant à leur niveau de jeu actuel. « La qualité technique de la Ligue 2 n’a rien à voir avec celle du National, avoue d’entrée Pierre Bardy, présent hier en conférence de presse d’avant-match. Contre Auxerre notamment, on s’est rendu compte qu’il y avait très peu de déchets dans le jeu et que nos adversaires étaient plutôt efficaces. »
De son banc de touche, le technicien ne peut que reconnaître le constat dressé par son capitaine. Lui qui a fréquenté comme joueur les divisions professionnelles sait le chemin que son équipe doit parcourir si elle veut arriver à maturation. « Le niveau technique est supérieur et cette saison, en Ligue 2, il y aura je pense deux voire trois championnats qui se joueront si Lens et Lorient se détachent ». L’ancien Manceau ne se leurre pas, la destinée sang et or s’écrira parmi les formations luttant pour accrocher le maintien.
S’il loue l’état d’esprit de ses joueurs, « l’énergie et le courage qu’ils mettent dans les rencontres », ce dernier n’en demeure pas moins insatisfait. Et attend que ces ingrédients, qui ont fait la force du Raf ces dernières saisons, se matérialisent en d’autres intentions. « Nos forces nous maintiendront en vie mais elles ne sont pas suffisantes. »

Régularité et efficacité

Pierre Bardy et ses coéquipiers sont ainsi invités à redoubler d’efforts sur le plan technique, point sur lequel Laurent Peyrelade a noté des manquements la semaine passée à Châteauroux. « On découvre ce niveau qu’on ne connaît pas mais il faut aussi qu’on avance », martèle le technicien, peu adepte des objectifs chiffrés. De ses hommes, l’ancien Lillois attend de la régularité dans les performances, mais aussi des changements en matière d’efficacité. Ces progrès, l’intéressé les estime réalisables, à petite dose pour le moment. « En ce mois d’août, nous sommes dans une zone de travaux peu conséquente du fait de l’enchaînement des matchs. Il nous faut veiller à la récupération et à intégrer les nouveaux joueurs dans notre système de jeu. »
Face au Paris FC, l’entraîneur ruthénois se veut méfiant. Bien que blessé, l’adversaire du jour ne constitue pas une proie facile. « Il faut être engagé dans le bon sens du terme car si on met juste le bout du crampon, on n’existera pas ». Face au groupe concocté par Mecha Bazdarevic, l’intelligence des Sang et or dans les déplacements pour contrer les velléités offensives et mettre à mal le bloc défensif, réputé solide, sera primordiale. À défaut de quoi Rodez pourrait courir à une cruelle désillusion.