Villefranche-de-Rouergue : la sécurité en bastide au cœur du conseil municipal

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  • Des patrouilles mixtes, gendarmerie-police municipale, vont être déployées en ville.
    Des patrouilles mixtes, gendarmerie-police municipale, vont être déployées en ville. DDM
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Rédaction 12

Un quatrième policier municipal sera recruté et un permis de louer est instauré en bastide.

La sécurité en bastide sera-t-elle un thème fort de la campagne électorale des prochaines municipales. En tout cas, le sujet a animé la séance du conseil municipal de mercredi soir. Si cette campagne n’est pas encore officiellement ouverte (depuis le 1er septembre, on est en précampagne), les candidats (déclaré, supposé ou potentiel) ont voulu déjà marquer leur territoire. Et comme Serge Roques, qui a annoncé qu’il passerait la main, a défendu avec pugnacité les délibérations présentées, cela a valu quelques passes d’armes. Mais toujours dans le respect.

Première de ses délibérations, qui a d’ailleurs fait l’unanimité au moment du vote, la création d’un emploi permanent de gardien brigadier à temps complet. C’est-à-dire, le recrutement d’un quatrième policier municipal. L’adjoint en charge de la tranquillité publique, Jean-Michel Ribas, a d’abord fait un état des lieux du service (3 policiers, 2 agents de surveillance de la voie publique à temps complet et 1 à mi-temps), avant d’exposer ses vues personnelles. “Un effectif de 7 policiers serait raisonnable, 9 serait l’idéal. Cela permettrait de constituer deux équipes avec un roulement en semaine et une présence le samedi.” Pour Laurent Tranier, le recrutement d’un quatrième policier est un début de réponse. "Nous allons aussi faire évoluer notre doctrine sur la vidéo protection pour passer à la vidéo surveillance", a-t-il aussi annoncé. "Le nombre de caméras sera augmenté, en bastide et au Tricot", a précisé le maire, qui a fait part aussi de patrouilles mixtes gendarmerie-police municipale, et d’un bureau dédié aux gendarmes dans les futurs locaux de la police municipale.

Ces décisions sont perçues par Jean-Sébastien Orcibal, comme "un effet de communication", rappelant que son groupe demandait depuis longtemps l’augmentation du nombre de policiers. Éric Cantournet appuyait : "La sécurité est le problème n° 1 à prendre à bras-le-corps pour la redynamisation de la bastide."

Deuxième débat de cette séance, avec cette fois une conclusion un peu différente, le groupe Atout Villefranche s’abstenant au moment du vote. Il a porté sur l’instauration d’un permis louer dans le périmètre de la bastide (à l’intérieur des boulevards).

De quoi s’agit-il ? Préalablement à la location d’un logement, le propriétaire devra adresser à la mairie un dossier composé de plusieurs pièces. Les demandes seront instruites par un agent, détaché à cet effet, qui visitera le logement concerné. À défaut de demande de cette autorisation préalable de mise à location, le propriétaire s’exposera à une amende au plus égale à 5 000 €. "Cette autorisation nous permettra un contrôle quasi exhaustif des logements locatifs pour lutter contre les logements insalubres et pour changer l’image de la ville", a défendu la rapporteuse de la délibération, Véronique Lamy. "Il faut mettre fin à une politique du laisser-faire" a lancé Serge Roques. "C’est là une déclaration de guerre aux marchands de sommeil", estime Laurent Tranier.

Patrice Calmels s’est dit tout à fait favorable à ce permis.

Jean Sébastien Orcibal a soulevé la lourdeur de la démarche et demandé une procédure allégée pour une deuxième location, quand l’appartement est déjà référencé en mairie. "C’est de l’ingérence dans des affaires privées" s’est offusquée sa colistière Martine Razavi.

Ce permis de louer doit rentrer en application six mois après la publication de la délibération votée mercredi soir. Juste après les municipales.

Une donation pour la Maison de l’Occitan

Renée Sire veut faire don à la commune d’une maison située 20 rue Pomairols, à condition que son bien soit destiné à une vocation culturelle. La Maison de l’Occitan correspond parfaitement. L’immeuble compte 8 pièces, sur 3 niveaux, pour une surface de 205 m². La commune n’aura qu’à payer les frais de notaire. Des travaux de rafraîchissement, estimés à 50 000 € seront aussi nécessaires. Tous les élus ont souligné le geste de Mme Sire, qui a déjà fait d’autres dons, au musée de Villefranche et à la Maison de la photo de Villeneuve. La Maison de l’Occitan doit héberger, l’Institut d’Études Occitanes del Vilafrancat, l’institut Occitan de l’Aveyron, l’association pour le bilinguisme dans l’enseignement public et l’association pour la transmission et la valorisation de l’occitan en Aveyron.

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