Villefranche-de-Rouergue : Beauregard, un lycée qui veut devenir plus lisible

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  • L’équipe de direction de Beauregard. De gauche à droite : Patrick Pezet, directeur de l’atelier technologique, Stéphanie Bayol, responsable du CFA, Laurent Boreill, directeur de l’EPL, Barbara Salingardes, directrice adjointe de l’EPL, Josiane Pradel, secrétaire générale de l’EPL, Élisabeth Astruc, CPE.
    L’équipe de direction de Beauregard. De gauche à droite : Patrick Pezet, directeur de l’atelier technologique, Stéphanie Bayol, responsable du CFA, Laurent Boreill, directeur de l’EPL, Barbara Salingardes, directrice adjointe de l’EPL, Josiane Pradel, secrétaire générale de l’EPL, Élisabeth Astruc, CPE. DDM - GUY LABRO
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Un mois et demi après avoir pris les rênes du lycée Beauregard, à Villefrahche-de-Rouergue, Laurent Boreill, a, avec son équipe de direction, présenté ses projets.

Beauregard est un établissement connu sur le territoire, mais n’est pas perçu comme il devrait l’être", constate le nouveau directeur de l’établissement. La dénomination de lycée agricole lui colle à la peau, mais n’est plus d’actualité. Un lycée de l’agro alimentaire serait plus juste. Et même, des bio technologies. "Nous avons trois grands axes de formation : alimentaire, contrôle qualité des produits et services à la personne", détaille Laurent Boreill, qui avance un slogan : "Beauregard, c’est le lycée du bien manger, du manger local."

Le diagnostic établi, le directeur en tire une grande leçon. "Il nous faut être complémentaire des autres établissements scolaires de la ville, publics et privés." Et cela commence par le lycée Raymond-Savignac, avec qui, justement, une coopération expérimentale débute.

Le choix a été fait par les deux autorités académiques (Éducation nationale et agriculture) de mettre en commun les cinq classes de seconde, en mutualisant les options, Beauregard proposant "Techniques d’analyses de laboratoire" et "Écologie, développement durable et environnement". Cela augmente les choix pour les élèves.

Cette coopération est une réponse à la réforme des lycées, ceux des zones rurales pouvant être pénalisés par rapport à ceux des grandes villes, n’ayant pas le même nombre d’options. "L’an prochain, un enseignement de spécialité “Biologie et écologie” doit être ouvert à Beauregard, il sera proposé aux élèves de Savignac", annonce Laurent Borreil. Une opportunité pour ceux qui veulent s’orienter vers des études de vétérinaire ou des classes prépa d’ingénieur.

Atelier technologique

Dans la panoplie des outils d’enseignement de Beauregard, l’atelier technologique est un atout maître. Il a aussi une vocation de production et d’accueil d’agriculteurs qui viennent transformer leurs produits.

Le nouvel atelier construit sur le site (début des travaux au mois de juin 2021 pour une ouverture en septembre 2022), doit booster l’ensemble. "La surface passera de 200 à 800 m2. Cela nous permettra de rajouter d’autres activités comme les fruits et légumes ou la panification. Pour répondre à une demande des entreprises, nous allons aussi développer la formation continue. Cet atelier technologique doit être un lieu d’innovation et d’expérimentation", explique son directeur, Patrick Pezet. Son souhait est d’en faire "un atelier vitrine".

Apprentissage

L’organisation du Centre de Formation Apprentissage Agricole (CFAA) change. D’une structure départementale, dont le siège était à Beauregard, il passe à deux entités : Nord-Ouest Aveyron (siège à Rodez) et Sud Aveyron (Saint-Affrique). "Nous aurons moins de travail administratif et on pourra se recentrer sur des actions", estime Laurent Boreill, qui veut établir aussi une synergie avec Rodez.

L’antenne de Villefranche est placée sous la responsabilité de Stéphanie Bayol. Son objectif et de développer les possibilités de formation par alternance (deux BTS aujourd’hui). "On peut s’appuyer sur des plateaux techniques performants et des formations existantes". Pourquoi pas, par exemple, un BTS économie sociale et familiale ?

Débouchés locaux

Beauregard, c’est aussi de nombreuses actions pédagogiques ; lutte contre le gaspillage alimentaire, engagement citoyen, et des projets Erasmus.

Par ailleurs, l’établissement fait actuellement l’objet d’importants travaux, portés par le conseil régional (mise aux normes accessibilité, isolation extérieure, remplacement des menuiseries, réfection du CDI).

Un investissement au profit des élèves, 214 cette rentrée, dont 70 en internat. À la sortie, beaucoup pourront s’intégrer facilement dans la vie active. Et si pour son directeur, Beauregard est "le lycée du manger local", c‘est aussi celui du "travailler local."

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