Aubin. 75 ans après, des témoins racontent leurs souvenirs du 10 août 1944

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  • Marie Josée Augey lors de son intervention.
    Marie Josée Augey lors de son intervention.
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ROBERT LOURENCO

Dernièrement, à la demande de l’association La Mémoire d’Auzits Marie-Josée Augey, co-présidente de la Maison de la Mémoire Déportation Résistance et Citoyenneté d’Aubin, a tenu une conférence sur le thème "La Résistance en Aveyron, ses aspects dans le Bassin et à Auzits".

Le public était intergénérationnel car les élèves de l’école publique d’Auzits, ont assisté à cette intervention.

"Une intervention que je peux répéter à la demande sur un périmètre assez conséquent" assure Marie-Josée Augey.

Cet après-midi-là, elle a articulé son intervention sur le contexte général de cette période noire de 1939-1945, le rôle de la Résistance, et les différents maquis qui étaient recensés dans le département et notamment dans le Grand Bassin.

Le public a suivi attentivement l’intervention de l’oratrice de la Maison d’Aubin, qui a abordé le passage sur Auzits de la colonne allemande partie le 10 août 1944 de Rodez pour mater la Résistance dans le Bassin. Une journée noire pour les maquisards qui ont perdu dix-huit des leurs au cours des différents accrochages.Ce qui est paradoxal, c’est que 75 ans après, le souvenir de cette journée tragique, est toujours aussi vivace chez certains participants qui ont été des témoins oculaires bien involontaires de ces drames.

"J’avais 7 ans, et je me souviens très bien du passage de cette colonne allemande, qui a brûlé deux maisons au Claux, sur l’ancien tracé de la RD 840, et tué un résistant".

D’autres témoignages sont apportés, "les Allemands sont cantonnés à Auzits, et toute la nuit on a entendu des rafales des mitraillettes" se souvient un autre. Une dame raconte l’histoire de Valérie et de sa famille qui ont hébergé dans leur ferme un jeune juif prénommé Nicolas, qu’ils ont sauvé des griffes des "nazis". Ce qui fait dire à ce témoin "des gens ordinaires ont fait des choses extraordinaires". Valérie a été reconnue "Juste parmi les Nations". D’autres témoignages ont été apportés en amont et l’association la Mémoire d’Auzits, les ont mémorisés sur 18 livrets.

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