Un ministre de l'Agriculture à l’écoute des Aveyronnais

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  • Le ministre Guillaume a pu avoir un échange avec les nombreux représentants des filières agricoles aveyronnaises.
    Le ministre Guillaume a pu avoir un échange avec les nombreux représentants des filières agricoles aveyronnaises. Centre Presse - José A. Torres
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Centre Presse

Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a passé la journée en Aveyron, lundi. Les nombreuses problématiques de l’élevage de montagnes ont été abordées. L’agribashing aussi…

Cette fois-ci, le ministre de l’Agriculture a pris le temps. Venu en coup de vent à Rodez le 26 septembre dernier, lors de la visite avortée du président de la République en raison du décès de Jacques Chirac, il avait assuré aux agriculteurs du département qu’il reviendrait. Cela s’est décidé plus vite que prévu.

Lundi, c’est une "journée aveyronnaise" qu’il y avait d’inscrit sur son agenda. Ancien sénateur de la Drôme, l’ancien président du groupe socialiste au sénat s’est montré tout à la fois à l’écoute, entreprenant, mais a su aussi faire passer quelques messages, sur ces terres agricoles en proie à un véritable ras-le-bol. Ce qui se traduira mercredi par une grande journée de manifestation, avec notamment la convergence d’un millier de tracteurs vers Paris.

Conservation des sols et glyphosate

Pour autant, cette journée ministérielle en Aveyron a été plutôt "tranquille" pour Didier Guillaume. Les agriculteurs aveyronnais avaient opté pour l’échange constructif. Celui-ci s’effectua souvent à bâtons rompus, comme sur l’exploitation des frères Rudelle, à Flavin.

C’est une exploitation qui a fait de la conservation des sols une spécialité. Une méthode qui a vu les sols faire à nouveau la joie des vers de terre, mais qui nécessite un minimum d’utilisation du glyphosate. De quoi intéresser grandement le ministre, qui a proposé à Guillaume Rudelle de venir éventuellement témoigner à Madrid, en décembre, lors de la Cop 25. Car le sujet est sensible. "Comment peut faire cet exploitant pour continuer son travail de régénération des sols, sachant que sans le peu de glyphosate qu’il utilise, il ne peut pas continuer…" a interrogé Anthony Quintard le président des Jeunes Agriculteurs. "Notre objectif est de sortir de la dépendance aux produits phytopharmaceutiques. L’opposition dogmatique au glyphosate est absurde, mais il faut essayer de s’en passer. Et nous en sortirons si nous trouvons une autre solution" a répondu le ministre.

Renouvellement des générations et agribashing

L’échange s’est également fait sans barrière au sein du lycée agricole de La Roque, où toute la délégation a pris son déjeuner. Ainsi le président de l’établissement, Bruno Montourcy, ancien président des Jeunes Agriculteurs, a-t-il mis en exergue toute la problématique générée par "l’image erronée" que renvoie selon lui l’agriculture aujourd’hui. "On a besoin de votre aide".

La question du renouvellement des générations et des installations étaient au cœur des échanges, dans ce local technique flambant neuf, où quelques lycéens avaient également pris place. "L’enseignement agricole est une pépite" a soufflé une enseignante qui n’a pas hésité à prendre la parole après les différents édiles, pour défendre le métier des enseignants dans ces lycées spécialisés.

"Il est important que les enfants mangent de tout…"

Et là même ou prennent naissances des vocations d’agriculteurs, il fut question… "d’agribashing". " Ca ne peut plus durer. Je me bats tous les jours pour cela. Il faut que dans les villes et dans les campagnes la France se réveille", a-t-il lancé. "Il faut remettre les pieds sur terre". Mais le ministre de l’Agriculture a aussi adressé un message d’apaisement aux agriculteurs. Sur le sujet du repas végétarien, une fois par semaine dans les cantines. "Il est aussi important que les enfants mangent de tout. Des légumineux, c’est important", lançait-il. Une manière de leur dire qu’ils n’avaient pas à avoir "peur" de ce repas végétarien. Notamment devant la qualité de la production bovine, qui plus est en Aveyron, où se multiplient les productions sous signes officiels de qualité. " Je suis pour ma part très optimiste pour l’agriculture dans les années à venir" a résumé Didier Guillaume.

Interpellé sur la Loi Egalim, elle ne devrait pas tarder, selon lui, à faire ses effets. "Les prix ne sont pas assez remontés. Il y a des échéances importantes qui arrivent avec les négociations du début d’année. Et l’ouverture des marchés vers la Chine, qui sont une bouffée d’oxygène". Sur l’installation des nouveaux agriculteurs, le ministre de l’Agriculture a rappelé : "en 2018, nous sommes à 12 000 installations pour 13 000 départs à la retraite… ce n’est pas dramatique".

Loups, stockage de l’eau…

Le dossier loup est également revenu dans les échanges. Là aussi, le ministre Guillaume a joué la carte de l’apaisement. Idem sur les enjeux liés au stockage de l’eau. Naturellement, les orientations de la nouvelle Pac souhaitées par les agriculteurs aveyronnais alimentèrent les conversations.

En fin de journée, c’est sur la commune de Bournazel que le ministre de l’Agriculture a achevé sa visite ministérielle. Sur les terres du président de la Chambre d’agriculture, Jacques Molières, qu’il a salué pour son engagement "rassembleur" au sein du département. Là il fut question de Veau d’Aveyron, mais aussi d’engagement des agriculteurs dans la vie d’un territoire.

Au cours de cette journée, le ministre de l’Agriculture a pu mesurer la hauteur de cet engagement.

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