Baraqueville. Des produits locaux dans les assiettes des cantines

Le temps où restauration collective et malbouffe allaient souvent de pair devrait bientôt être révolu grâce, notamment, à l’application de la loi EGAlim.

Votée l’automne dernier, cette dernière est entrée en vigueur début 2019 et prévoit que 50 % des aliments servis en restauration collective soient des produits durables et de qualité.

La loi prévoit également qu’à l’horizon 2022 un menu végétarien soit servi chaque semaine dans les cantines scolaires.

Et alors que la mise en place du menu végétarien est d’ores et déjà en cours, la FDSEA et les JA de l’Aveyron ont décidé de lancer une campagne de recensement sur l’origine des produits servis en restauration collective. " On souhaite savoir où nous en sommes de l’objectif des 50 % de produits durables et de qualité, a déclaré Valérie Imbert, secrétaire générale de la FDSEA. Mais c’est aussi pour nous l’occasion de mettre le pied à l’étrier des établissements qui ne se fournissent pas encore en produits locaux de qualité. "

"Pas plus cher"

Tout le contraire du collège Albert-Camus de Baraqueville où a été menée, mercredi, la première enquête. "Ici, cela fait déjà pas mal de temps que l’on sert de bons produits à nos 550 élèves",, avance Guillaume Goutal, responsable des achats au collège. "Et contrairement à ce que l’on pourrait penser cela ne nous revient pas plus cher, car vu que les produits sont meilleurs on en jette beaucoup moins. Au final on s’y retrouve", précise-t-il l’air sincère.

Sans compter tous les rejets de Co2 évités grâce au développement de ces circuits courts. "La mise en place, en revanche, est un peu plus complexe, mais grâce à la plateforme Agrilocal12.fr initiée par le conseil départemental et un peu de volonté on s’en sort très bien", ajoute le responsable.

À tel point que ce dernier est régulièrement sollicité pour des conseils par ses homologues d’autres établissements aveyronnais.

Le succès de la plateforme Agrilocal12.fr

"Cette plateforme virtuelle met en relation les responsables des achats de la restauration collective (hôpitaux, cantines scolaires, maisons de retraite, etc.) avec les producteurs locaux", explique le vice-président du conseil départemental, Jean-Claude Anglars. "Après un an d’existence la plateforme compte déjà une quarantaine d’acheteurs référencé, dont une vingtaine des 42 collèges du département", se félicite le vice-président Anglars. "L’Aveyron est une terre d’élevage et d’agriculture, intervient Anthony Albinet des JA de l’Aveyron. Toutes les filières y sont représentées. Et c’est quand même malheureux de voir tous nos produits partir vers d’autres cieux et de voir nos enfants et nos anciens consommer des produits d’importations", estime-t-il.

Exporter ses produits, c’est dans les gènes du département. Mais grâce à cette plateforme en plein essor, une part de plus en plus importante de ces produits sera bientôt consommée sur place pour le plus grand plaisir des acteurs de ces filières, des défenseurs de l’environnement, mais aussi et surtout, des consommateurs.