Rodez. Département : près de 70 % de l’investissement sur les routes

  • Jean-François Galliard a présidé le dernier débat d’orientation budgétaire de la mandature.
    Jean-François Galliard a présidé le dernier débat d’orientation budgétaire de la mandature. Repro CPA
Publié le
Ph.R.

Le débat d’orientation budgétaire qui s’est tenu hier dans l’hémicycle du conseil départemental a notamment tourné autour des routes

On le sait, avec presque 6000 kilomètres de routes à sa charge, le département de l’Aveyron consacre une large partie de ses finances à l’aménagement de ses infrastructures. Hier, à l’heure de débattre sur les orientations du dernier budget de la mandature "Galliard", alors même que le Département affiche une santé financière plutôt saine, les chiffres en la matière étaient des plus éloquents. Avec 233 € par habitants, l’Aveyron est le département le plus dynamique en termes d’investissement par rapport aux autres départements de la même strate, la moyenne étant de 156 € par habitant. Et sur ces 233 € d’investissement, près de 70 % sont consacrés à l’aménagement des routes.

Du coup, 70 % du temps de ce débat a été consacré aux routes. L’opposition, par la voix de Sarah Vidal s’est interrogée sur ce "surinvestissement" quand dans le même moment le département planche sur le " développement durable". De quoi déclencher quelques saillies, surtout quand l’élue ruthénoise a glissé qu’il y avait peut-être des investissements sur les routes qui sont moins prioritaires que d’autres…

Le vice-président André At : "Ce n’est même pas assez. Je vous rappelle que cela prend en compte la RN88. Il y a le barreau de Saint Mayme… et il y aura la rocade de Rodez pour laquelle on viendra aussi nous solliciter". Le président Galliard : "Je ne peux pas vous laisser dire qu’il y a des routes prioritaires et pas d’autres. Dites cela dans certains villages, vous ne ressortez pas vivants ! " Auparavant, plus posément, Jean-François Galliard avait souligné : " le département est enclavé, les routes restent primordiales, et cela fait travailler un millier de personnes ".

Puis, dans ce débat, il fallait s’y attendre, s’est invité celui des "80 km/h". Qui plus est à l’heure où le Cantal voisin vient d’annoncer que tout son réseau de routes départementales repassait à 90 km/h.

"Je ne suis pas hésitant sur le sujet. Mais j’attends la nouvelle circulaire, l’actuelle étant inapplicable aux départements ruraux. D’après nos statistiques, ce sont entre 600 et 900 kilomètres de route qui repasseront à 90 km/h" a lancé Jean-François Galliard. " La décision sera soumise au vote à la commission permanente d’avril".

Pour 2020, le Département tient à maintenir son engagement en termes d’investissement, évalué à 75 millions d’euros, avec des projets tels que la liaison causse comtal (14,4 M€), la première tranche de construction du collège du Larzac (3,8 M€), la poursuite de la couverture numérique (3 M€), le soutient aux communes (10 M€), l’équipement des établissements médico-sociaux (1, 7 M€).

Rappelons que le budget global du département s’oriente autour de 370 M€. Et pour Jean-François Galliard : "Le département a bien travaillé sur ce mandat et peut voir l’avenir de façon solide". une autre façon de dire que, selon lui, le département tient la route.

Le socle de l’action départementale reste le volet social. C’est un volet sous tension, qui nous cause beaucoup de soucis. Pour lequel il y aura encore besoin d’infrastructure et de personnels. La dépense sociale augmente irrésistiblement »
Christian Tieulié, vice président du conseil départemental. Rappelons que les dépenses d’aide sociale représentent plus de 51 % du budget de fonctionnement. Une hausse de 2, 20 % est envisagée pour 2020.
 

Les collèges s’invitent dans le débat

C’est une question de l’élu du Ségala Jean-Marie Pialat qui a soulevé un sujet dont on n’a pas fini de parler. Ce dernier, évoquant la construction du collège de La Cavalerie, a fait part d’une crainte qui agiterait le « baraquevillois ». Celle suscitée par le souhait de la direction diocésaine de l’enseignement catholique, de réaliser un collège privé à Luc-la-Primaube. Une réalisation qui, selon lui, aura des répercussions directes sur le collège Camus, vétuste et déjà « sous dimensionné », et qui devra donc accueillir des collégiens de Baraqueville qui ne souhaitent pas aller à la Primaube. Et plus largement, il a évoqué l’avenir des collèges du département. Jean-François Galliard a tenté d’éteindre ce début d’incendie en rappelant que, « à ce jour, rien n’a été décidé sur ce sujet » et d’ajouter que c’est la Direction académique qui décidera.
Jean-Claude Luche est aussi monté au créneau. « Pour La Cavalerie, il y a une histoire derrière avec l’arrivée des légionnaires au camp du Larzac. Mais surtout, à la rentrée prochaine, il y aura 460 élèves de primaires en moins dans le département. Cela doit nous interroger ! ».
Dommage que les collégiens élus au conseil départemental des jeunes (nous en reparlerons dans une prochaine édition), invités à l’issue des débats, n’aient pu assister à ces échanges. Ils auraient sans doute eu des propos pertinents à faire valoir. D’autant que le thème de leur mandature est : « Collégien citoyen, acteur pour un collège durable ».

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