Villefranche-de-Rouergue. Codorniou, du rugby à la démocratie participative

  • Les premiers contacts devant la permanence de la liste « Osons pour Villefranche ».
    Les premiers contacts devant la permanence de la liste « Osons pour Villefranche ».
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GDM

L’ancien international de rugby était jeudi à Villefranche. De nombreux fans sont venus à sa rencontre. L’élu s’est aussi exprimé sur la participation citoyenne.

Lors de son passage jeudi à Villefranche, dans le cadre de la campagne électorale des municipales et de son soutien à la candidature de Jean-Sébastien Orcibal, Didier Codorniou a replongé dans l’ambiance rugby qui lui est chère. D’abord lors de son tour de marché, avec des poignées de main franches, des tapes amicales sur l’épaule ou un ballon à dédicacer. Puis lors de l’apéritif citoyen servi au Globe. A se demander sils ne voulaient pas voir l’ancien international, photos à l’appui, que le premier vice président de la région Occitanie.

"J’aime cette ambiance, avec du partage, de l’émotion", nous a confié Didier Codorniou, avant de s’exprimer sur le concept de la démocratie participative qu’il a institué dans sa commune de Gruissan, dont il est le maire depuis vingt ans. "C’est le partage du pouvoir politique. Celui-ci n’est pas l’affaire d’un homme ou d’une femme mais de tous les citoyens. Il faut les intéresser, les écouter, les décider."

À Gruissan, Didier Codorniou, qui s’est inspiré de l’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë et du Brésilien Lula, a mis en place des conseils municipaux de jeunes, des conseils de sages avec les anciens, des comités de quartiers dotés de budgets participatifs, des rencontres citoyennes avec au moins une réunion publique par an. "C’est un fonctionnement original, atypique", reconnaît l’édile. "Et ça marche", estime-t-il. "Les habitants se sont approprié le bien vivre ensemble."

Pour Didier Codorniou, cette façon de faire de la politique est, un changement de culture. "Il faut partager le pouvoir, être à l’écoute, faire preuve d’humilité. En ce sens, le rugby m’a beaucoup apporté."

Comment le concept peut-il être transposable dans d’autres villes ? La réponse du Gruissanais est claire. "Il faut une volonté politique, des outils et des moyens.

La volonté politique, Jean-Sébastien Orcibal l’a. Maintenant, si demain il est en responsabilité, il lui faudra trouver la personne idoine capable de fédérer et de piloter l’organisation de cette démocratie participative." Et il donne un conseil. "Ce n’est surtout pas le maire qui doit être ce pilote."