Arvieu. Montfranc d’hier à aujourd’hui

"J’ai un beau château, ma tantinelirelire. Le nôtre est plus beau, ma tantinelirelo". Voici ce qui pouvait être chanté jadis entre les deux principaux propriétaires d’Arvieu.

En parlant de Montfranc, on disait "le mas", mais au temps de sa construction, en 1787, dans un parc déjà boisé, la bâtisse imposante était comparable à aucune autre à Arvieu. Le propriétaire fortuné, M. Bonnefous avait l’intention de la flanquer de tours avec créneaux. Or, la famille n’ayant aucun titre de noblesse, le seigneur d’Arvieu, De Vigouroux, s’y opposa s’appuyant sur des règles de hiérarchie qui perduraient depuis le Moyen Âge. Après la Révolution, la même famille fera à nouveau construire une maison bourgeoise, cette fois flanquée de deux tours, appelée le château Saint-Louis qui abrite aujourd’hui la mairie.

Tandis que le château seigneurial du village connaissait faillite au milieu du XIXe siècle, le domaine de Montfranc, lui, s’étoffait grandement jusqu’à comprendre la plus grande partie du terroir et alentours pour atteindre son apogée à la fin dudit siècle. Aussi dans le langage commun et à cause de la volonté des propriétaires à vouloir lui conférer le titre, le vocable "château" a succédé à celui de "mas". Puis la famille Bonnefous termina par des branches féminines sans postérité, le domaine fut vendu de façon morcelée et la bâtisse a depuis connu des propriétaires successifs.

Aujourd’hui à la vente, le château d’Arvieu fait l’objet d’un projet qui s’inscrit d’ores et déjà pleinement dans la dynamique du Jardin d’Arvieu, mais se réalisera-t-il ?